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Kwilu et Kwango : Muzito demande la suspension du commerce des vaches

L’ex premier ministre Adolphe Muzito estime que sous l’affaire des vaches venues d’Uvira, au Sud Kivu, et installées dans deux provinces de l’ex Bandundu, couve une menace interethnique. Lundi 12 février, il a rencontré le Premier ministre, Bruno Tshibala, pour lui présenter les doléances de la population qui se plaint des ravages que causent ces bovins à leurs champs, cours d’eau et étangs.

La semaine dernière, Muzito a effectué une descente sur le terrain où il a constaté que les pasteurs propriétaires des vaches ne disposent d’aucun titre légal pour exercer le commerce et occuper les lieux. Dans un mémo, il demande un certain nombre de choses au gouvernement. Entre autres, il recommande au Premier ministre d’instruire les ministres compétents de contrôler l’identité réelle des éleveurs, de veiller à ce que l’affaire n’aboutisse à des conflits ethniques, en prenant des mesures d’encadrement et d’apaisement pour la population. Aussi, demande-t-il de soumettre l’activité des pasteurs à la législation congolaise, autant en matière de commerce que d’occupation de terre, de contrôler la situation sanitaire desdites vaches. D’après Adolphe Muzito, la population de cette contrée du pays ne veut plus manger de la viande de vache par méfiance.

En tant que député national élu de Kwilu, il dit se réserver le droit d’actionner la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Afin de remettre les habitants de Kwilu et Kwango dans leurs droits, il sollicite la signature de l’ordonnance déterminant comment doit se faire la gestion des terres domaniales et rurales, en complément de l’article 9 de la constitution qui stipule que l’Etat exerce une souveraineté permanente notamment sur le sol, le sous-sol…  Par ailleurs, il déplore le fait que les paysans n’ont  pas toujours des titres fonciers et considère cela comme un déni de droit alors que 70 % de la population congolaise vit dans les milieux ruraux. Pour lui, la part de choses doit être faite en ce qui concerne les terres domaniales et les terres rurales gérées par les propriétaires terriens.

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