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RDC : Human Right Watch appelle à des poursuites judiciaires contre Kalev Mutond et Roger Kibelisa ex-chef du département de sécurité de l'ANR

Dans sa publication de ce vendredi 22 mars 2019, l’ONG Human Right Watch salue la mise à l’écart de certains officiels à l’Agence nationale des renseignements (ANR) par le Président Félix Tshisekedi.

Cette organisation internationale appelle spécialement les autorités congolaises, principalement Félix Tshisekedi, à initier des actions judiciaires contre les deux anciens responsables de l’ANR à savoir : Kalev Mutond et Roger Kibelisa, respectivement ancien administrateur général et ancien chef du département de sécurité intérieure.

« Le limogeage de Mutondo et Kibelisa par le président Tshisekedi pourrait s’avérer être une étape importante vers la fin des abus systématiques commis par les services de renseignement congolais (…) Mais au lieu de donner à ces hommes de nouveaux postes, la nouvelle administration devrait enquêter sur leur comportement passé et les poursuivre en justice de manière appropriée », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à HRW.

HRW signale d’abord que Kalev Mutond serait le metteur des répressions dans le pays en marge des manifestations de la population pour la tenue des élections.

« Mutond a été le principal architecte de l’entreprise de répression par le gouvernement de la contestation politique mise en place alors que le président de l’époque, Joseph Kabila, se maintenait au pouvoir au-delà de la limite de deux mandats autorisée par la constitution, en décembre 2016 », explique cette organisation.

Elle ajoute en même temps que Roger Kibelisa aurait joué un rôle dans les répressions notamment en incarcerant dans des conditions inhumaines des acteurs politiques dans un cachot situé dans l’immeuble qui abritait son bureau.

« dans la répression exercée contre les activistes et l’opposition lors de l’administration Kabila. Le bureau de Kibelisa était situé dans un immeuble de l’ANR à Kinshasa connu comme le centre de détention « 3Z » où, de 2015 à 2018, de très nombreux prisonniers politiques et activistes ont été détenus dans des conditions inhumaines et, dans de nombreux cas, maltraités ou torturés », rapporte HRW.

Don-Neille LBK

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