Les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) s’indignent de la persistance de la corruption et des détournements dans le pays. Ils l’ont dit dans les conclusions de leurs assises du 24 au 28 février, à Kinshasa, et présentées ce lundi.
La CENCO s’inquiète aussi du fait qu’il existe une certaine léthargie dans la lutte contre ces antivaleurs.
« La corruption et les détournements du denier public persistent. Le comble est que ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun. Les mesures annoncées pour combattre ces maux demeurent sans effets », indiquent les évêques.
Tout en appelant le chef de l’État à veiller sur l’aboutissement des enquêtes ouvertes sur les détournements des deniers publics, ils rappellent en outre que les entreprises publiques ne sont pas de vache à lait pour les regroupements politiques.
« Veiller à ce que les enquêtes amorcées sur les détournements de deniers publics ne soient pas un leurre, mais qu’elles aboutissent à des résultats palpables pour l’intérêt du pays ; Veiller à la dépolitisation de la gestion des entreprises publiques en privilégiant la compétence. Les entreprises publiques ne sont pas des vaches à lait pour les regroupements politiques, mais plutôt des unités de production pour la Nation », souligne la CENCO.
La coalition au pouvoir, FCC-CACH, mène depuis un certain temps des concertations pour le partage des responsabilités au sein des entreprises du portefeuille de l’État.
Plusieurs autres organisations de la société civile dénoncent ce mode opératoire et invitent le président de la République à favoriser la nomination des mandataires technocrates qui ne sont pas forcément des regroupements politiques.
Corneille Lubaki
