Lors d’un débat citoyen animé à Goma ce jeudi 11 juin 2020, Congo Peace Network (CPN), une organisation œuvrant pour la justice, la paix, la démocratie et le développement en RDC, a dénoncé des violations des droits de l’homme et libertés publiques durant cette période d’État d’urgence décrété pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Selon le chargé de communication du CPN, les décisions prises par rapport à l’État d’urgence sont mal interprétées par les agents de l’ordre.
Ces derniers, précise-t-il, s’illustrent par la brutalité lors des opérations destinées à faire respecter les mesures arrêtées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
“Nous sommes en train de discuter sur ce que nous pouvons faire pour améliorer l’exercice des libertés pendant cette période de Covid-19. Nous avons démontré aux autorités policières qui sont avec nous que nous avons remarquons un excès de zèle au sein de la police qui brutalise tout le monde. Aussi, la police interprète à tort et à travers les mesures prises, aussi nous avons remarqué que lorsque les personnes veulent manifester leurs libertés, la police tombe toujours sur elles pour les brutaliser », a déclaré Jonas Sindani.
Participant à ce débat, maître Jean-Luc Bahati, avocat au barreau du Nord-Kivu, a encouragé les autorités d’avoir pris des mesures pour protéger la population et a demandé aux autorités congolaises d’avoir un œil regardant sur les éléments chargés de faire exécuter ces mesures.
Le thème retenu pour ce débat citoyen qui prendra deux jours soit du jeudi 11 au vendredi 12 juin 2020 est : « missions des autorités dans la défense des principes fondamentaux de l’État de droit en vue de renforcer l’exercice des libertés publiques en RDC ».
Fidèle Kitsa