Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s’insurge contre les réactions de certains élus nationaux par rapport à l’annulation de l’élection du premier vice-président de l’Assemblée nationale initialement prévue le vendredi 12 juin.
Augustin Kabuya se dit choqué par des propos de certains députés membres du Front Commun pour le Congo (FCC) à l’endroit du président de la République.
“Ces réactions manifestement nostalgiques ont pour finalité de plaire à leur hiérarchie, car, ils savent pertinemment bien qu’il y a séparation de pouvoir. De tous les temps, ils peuvent se rendre à l’évidence. Aujourd’hui que les juges travaillent en toute indépendance, sans aucune injonction. Ils ne reçoivent pas des coups de fil et ne sont pas internés dans des chambres d’hôtel huppés avant de rendre un verdict ou de prendre une quelconque décision comme ce fut le cas sous leur gestion », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Ils ont profité de la situation d’hier pour lancer des colibets à l’endroit du chef de l’État comme s’ils s’adressaient à leur ami, une circonstance malencontreuse que je ne peux pas laisser un seul instant sous silence ».
Il a, par ailleurs, appelé l’Assemblée nationale à laisser la justice faire son travail.
« Pourquoi à chaque instant, il y a un déplacement de langage du côté FCC avec des choses inacceptables? Comment expliquer, les gens sérieux peuvent vraiment s’en prendre à la même justice qui, hier, leur avait accordé la libération de l’honorable Jean-Jacques Mamba? Peut-on alors conclure que la justice était meilleure parce que la décision prise était en leur faveur? En sollicitant cette libération, cela constituait-il une injonction donnée à la justice ? Et maintenant, quand l’honorable Jean-Marc Kabund saisit la même justice pour être rétabli dans ses droits et que cette même justice lui donne raison, ça devient un problème de retour de la dictature dans le pays? De qui veut-on se moquer finalement ?”, s’est interrogé le S.G de l’UDPS.
Rappelons que la situation était très tendue le vendredi au Palais du peuple, siège de l’Assemblee nationale, suite notamment au déploiement d’un grand nombre de policiers venus empêcher la tenue de l’élection à la première vice-présidence de cette institution, conformément à la décision du Conseil d’État.
En effet, cette institution judiciaire avait le mercredi 10 juin dernier déclarée fondée la requête en référé de J-M Kabund et a ordonné à l’Assemblee nationale de surseoir sa plénière électorale, en attendant la décision de la Cour constitutionnelle qui devra statuer sur le fondement même de la destitution de Kabund.
Fidèle Kitsa