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Présidence de la CENI : Portrait de Cyrille Ebotoko, candidat de la CENCO, qui a « le niveau le plus élevé de portée internationale en matière électorale »

À la demande la présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, les confessions religieuses se sont réunies lundi 8 et mardi 9 juin derniers pour désigner un candidat pour remplacer Corneille Nangaa à la présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Parmi les candidatures présentées, il y a celle de Cyrille Ebotoko, un expert électoral. Elle est soutenue par la Commission Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).

Ce candidat à la succession de Nangaa à la tête de cette institution d’appui à la démocratie a le « niveau le plus élevé de portée internationale en matière électorale » et pour d’aucuns, il mérite de diriger la CENI.

Mais qui est Cyrille Ebotoko ?

Cyrille Ebotoko est un expert électoral avec 15 ans d’expérience tant au niveau national qu’international. Depuis 2011, il est chargé de programme à la Commission Épiscopale Juste et Paix (CJP-CENCO).

Licencié en lettres de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), Cyrille Ebotoko détient également une certification internationale Prince II Practionner en gestion de projet et accréditeur Bridge (le niveau le plus élevé de portée
internationale en matière d’expertise électorale, ndlr).

Il est marié et père de 3 enfants et est reconnu pour sa « loyauté, son amour pour le travail et son sens aiguë pour l’intérêt général ».

En effet, Il est « l’un des experts possédant une réelle expérience et connaissance pratique du terrain, un bagage intellectuel consistant, une reconnaissance qui dépasse les frontières nationales et une personnalité fiable pour occuper de grandes responsabilités d’intérêt général ».

C’est en 2005 que Cyrille Ebotoko devint chef d’établissement dans le diocèse de Bokungu, dans la province de la Tshuapa, où l’Église catholique lui a confié la mission de rétablir l’ordre et la discipline dans une école du milieu. Il en a profité pour imprimer son style de management qu’il va garder durant toute sa carrière professionnelle en faisant preuve d’esprit d’écoute, d’intégrité et du sens du travail bien fait.

Il a intégré au cours de la même année la Commission Électorale Indépendante (CEI), actuelle CENI , où il va occuper tour à tour les postes de superviseur technique provincial (STP), formateur électoral provincial (FEP) et chargé des scrutins et contrôleur technique provincial.

Il a participé au recrutement, formation et déploiement du personnel de la CENI pour les différentes opérations électorales de 2006 ainsi que la révision du fichier électoral et le repérage des sites de vote.

Cyrille Ebotoko a quitté la CENI en 2011 pour rejoindre la CENCO, où il dirige depuis lors le programme de la Commission Juste et Paix de la CENCO. Depuis 2015, il supervise techniquement la Mission d’Observation Electorale (MOE) de la
CENCO.

Il a, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, produit au moins 10 rapports d’observation électorale interpellateurs sur l’amélioration du cycle électoral. Ils ont été publiés et ont fait l’objet du plaidoyer des évêques de l’église catholique durant cette période.

S’agissant des élections de décembre 2018, il a supervisé la mission d’observation de l’Église catholique avec 40.000 observateurs de court terme, 1026 observateurs de long terme, 27 coordonnateurs provinciaux, 408 agents du call center, 54 formateurs nationaux, 10 analystes électoraux dont 3 juristes très efficaces, 3 IT (ingénieurs techniciens, ndlr) de haut niveau dont un statisticien, 312 points focaux communaux et une équipe cadre de plus de 20 personnes.

De 2015 à 2019, elle a été financée par des bailleurs sérieux (USA, Grande-Bretagne, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Suède, Canada et France) pour une enveloppe d’au moins 13.000.000 dollars américains.

Pendant cette même période, il a aussi géré le projet d’accompagnement de l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain (Accord de la saint sylvestre) et la période préélectorale, financé par l’Union Européenne (UE) pour une enveloppe de 4.000.000 euros.

Du haut de ces riches 15 années d’expériences, Cyrille Ebotoko est bien éclairé sur les processus électoraux en RD Congo et connait leurs succès et leurs échecs.

Il a voué toute sa carrière à la recherche continue de son amélioration. Premièrement, pour avoir travaillé sur terrain pour le compte de la CENI, dans l’une des régions les plus enclavées du pays (2005-2011). Deuxièmement, pour avoir dirigé la plus grande mission d’observation électorale du pays et accumulé une forte expérience internationale. Ces regards croisés sur les processus électoraux en RD.Congo le placent en position d’une personne bien éclairée et bien informée quant à ce.

Entre-temps, le processus de désignation de nouveaux animateurs de la CENI se poursuit. Les composantes chargées de mener à bien cette mission ont entamé des concertations pour désigner leurs candidats au bureau de la centrale électorale.

Cependant, du côté de la plateforme des confessions religieuses à laquelle revient la présidence de cette institution, le processus a été suspendu. La CENCO et l’ECC qui n’ont pas retiré leur candidat ont annoncé, le 10 mars dernier, le report sine die dudit processus, à cause des « rumeurs persistantes de corruption ».

R.K

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