Dans une declaration faite ce samedi 13 juin 2020, le Front Commun pour le Congo ( FCC) se dit très préoccupé par le recours « abusif devenu récurrent à la puissance politique (police, justice, forces de sécurité) pour régler des conflits inter ou intra-institutionnels, là où pourtant des règles du jeu claires fixées par la constitution et les lois de la République existent ».
Par conséquent, la plateforme politique dont Joseph Kabila est autorité morale, exige que soient mis immédiatement fin ces pratiques de « triste, mémoire, qui constituent un recul par rapport aux avancées démocratiques engagées au cours des dernières décennies, et que leurs auteurs soient sanctionnés conformément à la loi ».
Le FCC, par ailleurs, rappelle que la tentative « irrésistible d’empêcher l’institution parlementaire à fonctionner a été à la base de grandes crises institutionnelles qui ont émaillé l’histoire politique de la RDC depuis 1960 ».
Pour protéger la stabilité du pays, le FCC exhorte les animateurs des institutions à respecter chacun, les prérogatives des autres institutions sur « pied du sacrosaint principe de la séparation des pouvoirs ».
Entre-temps, cette plateforme politique dit apporter son soutien à tous les élus, « particulièrement à ceux de la majorité parlementaire et aux présidents de leurs chambres dans l’accomplissement du mandat leur dévolu par le peuple souverain et ce qu’elle qu’en soit la matière ».
Cette déclaration du FCC intervient après l’événement d’hier au Palais du peuple, où les députés nationaux ont été interdits d’y accéder pour tenir la plénière élective du nouveau 1er premier vice-président de l’Assemblée nationale. Ce, sur ordre du procureur près le Conseil d’État qui, à la veille, avait ordonné à la chambre basse du Parlement d’annuler ce processus électoral.
Jaël Moloway