La présidente de l’Assemblée nationale a, dans son discours d’ouverture de la session ordinaire de septembre ce mardi 15 septembre, dénoncé les attaques et violences verbales qui sont devenues monnaie courante en République Démocratique du Congo.
Parlant des attaques contre sa personne, Jeanine Mabunda a affirmé que c’est toutes les femmes qu’on atteint à travers des propos injurieux.
« Malheureusement, ces pratiques n’ont pas ciblé que notre prix Nobel, votre humble serviteur est aussi depuis un certain temps la cible privilégiée de ces discours de haine qui touche à la dignité de la femme congolaise provenant des officines bien identifiées parfois dans toute impunité, de certains protecteurs judiciaires et des responsables de ces structures. À travers moi, c’est toutes les femmes, vos filles, vos sœurs, vos amies que l’on atteint. Mais, c’est aussi l’institution que je préside qu’on dévalue », a déclaré Mabunda Lioko.
La présidente de la chambre basse du Parlement a, par ailleurs, remercié tous ceux qui lui ont apporté du soutien et a invité tout un chacun à lutter contre ces pratiques.
« C’est une violence verbale et politique qui si elle n’est pas condamnée, elle n’est pas arrêtée, peut-être le prélude aux violences physiques observées ça et là. Je remercie les très nombreux soutiens des congolais et des congolaises et des différentes personnalités du pays », a-t-elle indiqué.
Et de renchérir : « Il ne s’agit pas seulement de me défendre de ces attaques odieuses au-delà du président de l’Assemblée nationale que je suis, cette affaire nous incite à vouloir défendre plus que jamais les attaques contre les femmes ».
Pour rappel, plusieurs individus se réclamant de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont, à travers une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, émis des propos injurieux contre Jeanine Mabunda.
Corneille Lubaki
