Lors du Conseil extraordinaire du gouvernement provincial du Nord-Kivu tenu ce jeudi, le gouverneur de province a annoncé l’arrivée à Beni du ministre national de la défense, Aimé Ngoy Mukena, dans les prochains jours.
D’après le compte-rendu de cette réunion lu par Jean-Bosco Sebishimbo, porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Kivu, le patron de la défense en République démocratique du Congo faira le déplacement de Beni pour palper du doigt les défis sécuritaires.
« Dans sa communication, son excellence monsieur le gouverneur de province a annoncé l’arrivée en province du ministre de la défense qui devra se rendre à Beni pour palper du doigt la réalité des défis sécuritaires dans cette partie du territoire nationale », rapporte ledit compte-rendu.
Par rapport à la situation sécuritaire du Nord-Kivu, le ministre provincial de l’intérieur a informé le membre du Conseil qu’elle demeure relativement calme sur toute l’étendue de la province et ce, malgré quelques poches d’insécurité observées dans certaines entités, selon la même source.
Parmi ces cas figurent notamment l’insecurité caractérisée par des incursions en répétition des hors-la-loi suivi des morts d’hommes à Beni-territoire, l’activisme des groupes armés à Lubero, le kidnapping et les exactions des groupes armés sur des civils à Rusthuru, les assassinats ciblés et enlèvements à Nyiragongo, le bandistisme urbain suivi des cas de justice populaire à Goma, le théâtre des affrontements entre les éléments résiduels de la faction NDC-R aile Bwira contre ceux de Guidon Shimwiray, et ceux de l’APCLS à walikale et Masisi.
À Beni, la situation sécuritaire s’empire au jour le jour. La société civile locale a déjà identifié plus de 2000 morts depuis le début des tueries. Le cas le plus récent est la mort de 10 personnes la nuit du mercredi 23 septembre près de Halungupa, lors d’une attaque des rebelles ougandais de l’ADF.
Fidèle Kitsa
