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RDC : « Personne ne souhaite que le président de la République soit élu au suffrage indirect » (Delly Sessanga)

Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 28 septembre 2020, le groupe de 13 personnalités politiques et de la société civile signataires de l’Appel du 11 juillet dernier a fait le compte rendu de leurs consultations menées auprès des différentes forces vives de la nation et dont les conclusions ont été remises au président de la République le 17 septembre 2020.

Il faut éviter le chaos à la République à travers la grande crise électorale qui y plane, déclaré Delly Sessanga, qui a évoqué, dans son mot, le rendez-vous manqué lors des différentes rencontres avec les partis, les personnalités politiques et de la société civile.

« Nous n’avons pas rencontré tout le monde parcque nous avons été accusés à tort de rechercher un dialogue, un positionnement, ou encore un report des élections. Aujourd’hui, avec les conclusions auxquelles nous sommes convenus, nous voulons la tenue des élections dans le délai constitutionnel », a dit le président du parti Envol.

Mais pour y arriver, ce député national a rappelé qu’il y a des préalables à prendre en compte.

« Il faut pouvoir gérer le délai dans lequel il faut trouver les moyens et mettre tout le monde d’accord sur notamment la centrale électorale, l’enrôlement des électeurs, etc. », a ajouté Delly Sessanga.

Selon le député Sessanga, 3 points ont fait l’unanimité lors de leurs entretiens avec les acteurs de la vie politique et de la société civile. « Il y a un point majeur d’accord sur le retour du 2ème tour pour la présidentielle, personne ne souhaite que le président de la République soit élu au suffrage indirect. Il y a aussi un point d’accord sur la suppression du seuil », a-t-il révélé.

En ce qui concerne le mode de l’élection des gouverneurs et sénateurs, des propositions ont été faites pour éviter le cas de corruption et l’achat de conscience. Ce qui, selon lui, permettra de mettre en harmonie le vote des électeurs et le choix des dirigeants.

« Pour l’identification des électeurs (qui consomme la moitié du budget des élections), nous pensons que nous avons le temps d’amorcer cette question dans le délai pour qu’elle puisse concourir à l’élaboration d’un premier fichier des nationaux congolais et résoudre 2 questions en même temps : répondre présent aux élections de 2023 et favoriser que pour les élections de 2028 nous puissions y aller sans qu’il y ait besoin de procéder à un enrôlement des électeurs en extrayant le fichier des électeurs », a-t-il dit.

Quant au financement des élections, le groupe de 13 personnalités a proposé, après consultation, la création d’un compte d’affection spéciale dans le budget de l’État qui permettra de « recueillir à l’issue de chaqu’exercice budgétaire les moyens nécessaires de faire fonctionner la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et l’amener au moment de l’organisation des élections à ne pas être à court d’argent.

Le groupe de 13 personnalités a aussi indiqué que le rapport de la centrale électorale sur les élections générales de 2018 doit être entendu pour éviter de retomber dans les erreurs du passé.

Rachel Kitsita

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