Une vive tension s’est observée ce vendredi 18 septembre 2020 à la mosquée centrale de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
Des fidèles musulmans et quelques jeunes avoisinant la mosquée ont manifesté contre deux comités parallèles qui se disputent le leadership de la communauté musulmane.
Alertée, la police est intervenue pour disperser les manifestants en tirant des gazs lacrymogènes et des tirs de sommation. Durant ces échauffourées, un jeune garçon âgé de 12 ans a reçu une balle et a succombé de ses blessures.
À la base du conflit, deux groupes de Sheik se disputent depuis quelques semaines la gestion de la communauté musulmane dans cette entité.
A en croire nos sources, ce vendredi, jour du culte, alors que l’un des imams en conflit voulait monter à l’autel pour prêcher et diriger la prière du jour, il a été empêché par les autres imams. « C’est ainsi que les troubles ont commencé à l’intérieur de la mosquée avant que la police n’intervienne pour ordonner la fermerture de la mosquée et faire sortir les fidèles », a fait savoir à Actu30.cd un fidèle musulman rencontré sur place.
Signalons qu’en dehors du jeune garçon de 12 ans tué par balle sur l’avenue Losambo, la maison du Sheik Ongala, un des eprésentants de cette mosquée, a été incendiée et plusieurs biens pillés.
En provenance de Kinshasa, Sheik Abdalah Nour Youssuf est l’imam contesté par l’autre comité qui dit ne pas le reconnaître comme dirigeant de cette entité islamique. Le comité actuel exige les élections avant de céder les commandes de la gestion de la mosquée centrale.
Pour l’instant, le calme est revenu aux alentours de la mosquée fermée et le corps de la victime a été amené à la morgue par la police, en compagnie de sa famille. La situation est donc passée sous le contrôle des autorités de la ville de Kisangani.
Germain Busoke Duperso
