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MECRECO : « Plus de 20 millions USD collectés par les COOPEC demeurent indisponibles à ce jour » (Comité provisoire)

Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 8 octobre à Kinshasa, le comité d’administration provisoire (CAP) de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit au Congo (MECRECO) a indiqué que la Banque centrale du Congo (BCC), qui fait office de régulation dans le domaine des coopératives, a eu raison de sanctionner l’ancienne administration de cette structure.

Pour appuyer cette assertion, le CAP note notamment que plus de 20 millions de dollars américains collectés par les Coopératives d’Epargne et de Crédit (COOPEC)  se sont volatilisés.

« Globalement, plus de USD 20 millions collectés par les COOPEC primaires de la MECRECO auprès de plus de 200 milles congolais membres demeurent indisponibles à ce jour. Les raisons de la mise en place du Comite d’Administration Provisoire (CAP) par la BCC », a déclaré devant la presse le chargé de communication de MECRECO Julien Mao Mampo.

Et d’ajouter : « C’est dans ce contexte que les COOPEC primaire ont eu à déposer auprès de la MECRECO leurs excédents de liquidité évalués à plus de USD 10 millions, dont plus de USD 6 millions se sont volatilisés et la différence également en souffrance parce qu’accordée à certaines COOPEC du réseau et à des sociétés apparentées. Il y a lieu de noter que le principe de gouvernance responsable voudrait que le montant ci-dessus se retrouve intégralement ou réparti principalement au niveau des emplois… ».

Le comité provisoire insiste en même temps qu’outre le montant de 20 millions dollars, la BCC a reproché avec raison à cette administration de plusieurs griefs entre autres :

-la concentration du pouvoir par l’ancien Gérant de la MECRECO ;

-les ouvertures intempestives des COOPEC primaires (MECRE RUTSHURU, etc.) et agences sans accord préalable de la BCC en marge de l’article 14  de la 002/2002 portant dispositions applicables aux COOPEC  ;

-la mise en place d’un organigramme éléphantesque et budgétivore à la MECRECO. A titre d’illustration, la MECRECO à elle seule engloutissait pas moins de 40.000$ chaque mois, soit 480.000$/an pour payer les salaires du personnel, dont plus 4.000$ rien que pour le gérant de la MECRECO, dans un contexte contraignant et en dépit des pressions de la BCC exigeant la réduction des charges d’exploitation établies annuellement à près d’un million de dollar par an ; etc.

Par ailleurs, le comité provisoire a balayé d’un revers de la main les allégations des anciens dirigeants concernant notamment son dépassement de mandat.

« Concernant le dépassement du mandat du CAP, la Loi 003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et aux contrôles des Etablissements de Crédit dans ses articles 46 à 48 règlent la problématique du mandat et dans le cas d’espèce, il n’y pas dépassement illégal ; L’exécution du plan de redressement est bel et bien en cours. Seul le financement des actions de relance des activités de crédit connait un retard à ce jour, en dépit notamment de la promesse du Gouvernement », a précisé le chargé de communication de la MECRECO.

En outre, Julien Mao dénonce le jugement rendu par le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe qui a acquitté un des anciens dirigeants de la MECRECO « sur base d’un jugement truffé des fautes » et rendu au mois de mars, alors que la ville de Kinshasa était particulièrement confinée à cause de la pandémie à coronavirus.

Corneille Lubaki

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