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RDC : L. Zerrougui désapprouve une fois de plus l’intégration des ex-rebelles au sein de forces de sécurité

La représentante du secrétaire général des Nations-Unies en République démocratique du Congo, Leila Zerrougui, a, lors de son intervention par visioconférence à une réunion du Conseil de sécurité le mardi 6 octobre, relevé que de sérieux défis demeurent pour la stabilité et de le développement du Congo-Kinshasa.

Elle a dans ce sens invité le Conseil de sécurité à continuer d’appuyer la Mission Onusienne pour la Stabilité du Congo (MONUSCO) dans ses efforts pour aider le gouvernement et le peuple congolais à préserver les acquis obtenus pendant la présence de la mission et à créer les conditions d’une sortie responsable.

Leila Zerrougui a souligné, dans cette foulée, que la stabilisation de l’Est de la RDC, en proie en insécurité, dépendra, dans une large mesure, des progrès accomplis vers le démantèlement des groupes armés et la réintégration durable des ex-combattants dans leurs communautés et non au sein de forces de sécurité congolaise.

« Il est essentiel, dans ce contexte, d’éviter de répéter les expériences du passé, où un grand nombre d’ex-combattants ont obtenu l’amnistie et ont été intégrés dans les forces de sécurité congolaises, sapant leur professionnalisme, leur discipline et leur unité de commandement. La perspective d’obtenir un grade dans les forces de sécurité congolaises était une incitation à former un groupe armé, entraînant un cycle meurtrier de ‘recyclage’, dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui », a-t-elle déclaré.

S’agissant du retrait de la MONUSCO, la cheffe de cette mission onusienne a signalé au conseil de sécurité de l’ONU qu’il est prévu que ses troupes concentrent progressivement leur empreinte dans les trois provinces où un conflit actif persiste : Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.

« Dans le cadre de ce processus, la mission devrait être en mesure de se retirer assez rapidement de la région du Kasaï, qui est dans une phase de consolidation post-conflit. Au Tanganyika, les récentes améliorations de la situation en matière de sécurité devraient permettre à la mission de réduire son empreinte militaire, malgré la poursuite des activités des groupes armés nationaux dans le nord et de conflits intercommunautaires de faible intensité dans certaines zones », a-t-elle noté.

Corneille Lubaki

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