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RDC : « Sous le régime de Tshisekedi, s’il y a eu 10 demandes de manifestation, on a accordé 8 et interdit 2 pour des raisons évidentes » (J. Shabani)

Au cours d’une interview accordée ce jeudi 15 octobre à Actu30.cd, le président de la Commission Électorale du Parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social (CEP/UDPS) a rejeté toutes les déclarations faisant état de la régression en respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

Selon Jacquemain Shabani, les droits de l’homme ne se sont jamais mieux portés que sous le régime du président Félix Tshisekedi.

« Les droits de l’homme ne se sont jamais mieux portés que sous le leadership du président Tshisekedi. Il faut savoir qu’à toute règle, il y a des exceptions. Sous le régime du président Tshisekedi, s’il y a eu 10 demandes de manifestation, on en a accordé 8 et interdit 2 pour des raisons évidentes. Il y a régression par rapport à quoi ? Aujourd’hui, des mouvements citoyens, par exemple, se sentent mieux qu’avant », a-t-il déclaré.

Ce cadre de l’UDPS a, toutefois, noté que la marche de Fayulu était inopportune, car le chef de l’État avait déjà trouvé une solution en annulant l’érection de Minembwe en commune rurale.

« Je déplore tous les incidents qui ont eu lieu hier [lors de la marche de Fayulu ndlr]. Je reconnais le droit de manifestation parce que je me suis battu pour que ce soit une réalité au Congo. Mais j’estime que cette marche était quelque peu inoportune à partir du moment où le président de la République avait déjà trouvé solution », a-t-il souligné.

Pour rappel, des organisations de la société civile ont dénoncé l’interdiction et la répression de la marche organisée mercredi à Kinshasa par Martin Fayulu contre notamment l’érection de Minembwe en commune rurale.

Pour l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), il s’agit là d’une régression en respect des droits de l’homme sous le régime du président Tshisekedi.

« C’est dommage que le régime du président Tshisekedi régresse chaque jour en respect des droits de l’homme. L’interdiction et la répression de la marche de LAMUKA jette un discrédit sur l’Etat de droit prôné par le président de la République. C’est inacceptable », a déclaré Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO.

Dans son communiqué du 22 juillet dernier, l’organisation internationale Human Right Watch (HRW) avait indiqué que les avancées en matière des droits humains observées pendant la première année de mandat du président Tshisekedi semblaient rapidement se dissiper.

En cause, cette organisation avait évoqué que les autorités congolaises ont réprimé des détracteurs pacifiques, des journalistes et des membres de partis politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence mises en place en raison de la pandémie de Covid-19, comme prétexte pour limiter les manifestations politiques.

Corneille Lubaki

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