L’équipe des experts internationaux qui enquêtent sur les violations des droits de l’homme dans le Grand Kasaï poursuivra ses enquêtes jusqu’en septembre 2021, mois durant lequel elle présentera son rapport final.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’est réuni à son siège de Genève, en Suisse, du 14 septembre au 2 octobre dernier, a accordé une année de plus à cette équipe des experts pour réunir et conserver les informations susceptibles d’établir les faits et les circonstances concernant les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la région du Kasaï depuis 2016. C’est-ce que renseigne le rapport de cette réunion consulté par Actu30.cd ce vendredi.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande, à cet effet, à l’équipe des experts de présenter son rapport final en septembre 2021. Ce rapport, selon la même source, doit contenir tous les éléments constitutifs des violations des droits de l’homme pour que leurs auteurs répondent de leurs actes. Il demande aussi au gouvernement congolais de poursuivre la mise en œuvre intégrale des recommandations formulées par les experts dans le dernier rapport.
Parmi ces recommandations, l’équipe avait demandé d’allouer à la justice militaire au Kasaï des ressources financières suffisantes, le personnel, les matériels, ainsi que la logistique nécessaire, afin qu’elle puisse rendre des jugements dans le délai raisonnable.
En outre, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU exhorte le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) de fournir au gouvernement congolais l’assistance technique et l’expertise médico-légale nécessaire pour appuyer les autorités judiciaires du pays dans leurs enquêtes sur les allégations des violations des droits de l’homme afin que leurs auteurs soient traduits en justice.
Il dit, par ailleurs, noter avec satisfaction la poursuite du procès contre les auteurs présumés du meurtre des experts de l’ONU et de leurs accompagnateurs, tués au mois de mars 2017 à Dibaya, toujours dans l’espace Kasaï.
Honoré Mwambilayi
