Dans une déclaration faite devant la presse jeudi dernier à Kinshasa, un réseau des mouvements citoyens et organisations de la société civile réclame auprès des institutions de la République notamment la Présidence et le Parlement, la mise en place d’un Tribunal pénal international en République démocratique du Congo, tel que recommandé dans le rapport Mapping afin de rendre justice aux victimes des crimes commis sur le sol congolais.
« Nous demandons la mise en œuvre effective de ce rapport Mapping tout en instituant le Tribunal pénal international pour la RDC, pouvant permettre de juger tous les auteurs nationaux qu’étrangers de ces différents crimes, les condamner et réparer les préjudices subits aux victimes et faire justice. L’État de droit est un État qui est esclave ou soumis au respect des textes des lois. Le facteur majeur de sous- développement d’un pays est la non-application des textes de droit », rapporte cette déclaration lue par Elsie Lotendo, un des membres de ce réseau.
Pour pousser les autorités congolaises à accéder à ses revendications, ce réseau annonce un sit-in lundi prochain devant le Palais du peuple, siège du Parlement, à l’issue duquel un mémorandum sera déposé au Sénat et à l’Assemblée nationale.
« Nous allons déposer un mémorandum aux deux bureaux du Parlement le lundi, pour que le Parlement puisse se saisir de cette question sur les crimes en RDC rapportés par le rapport Mapping », a fait savoir Fal Mamba, un des activistes.
Depuis un temps, en RDC, des voix s’élèvent pour reclamer la mise en application des recommandations du rapport Mapping sur les crimes commis dans le pays. Parmi ces recommandations, il y a entre autre la mise en place d’un Tribunal pénal international pour juger les auteurs des crimes commis en RDC, dont 617 violations les plus graves des droits de l’homme commises entre 1993 et juin 2003, selon les Nations-Unies.
Jaël Moloway