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Justice populaire à Mbuji-mayi : Le maire de la ville condamne cette pratique qui consiste à « mettre fin à la vie humaine de manière animale »

La justice populaire est devenue monnaie courante à Mbuji-mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Dans moins de 2 semaines, plus de 5 présumés voleurs ont été brûlés vifs par la population.

Interviewé à ce sujet mercredi 25 novembre par Actu30.cd, le maire de Mbuji-mayi a condamné cette pratique consistant à « mettre fin à la vie humaine de manière animale ».

Par ailleurs, Louis D’or Ntumba appelle ses administrés à ne pas brûler les malfrats mais plutôt à les conduire à la police, où ils seront punis conformément aux lois du pays.

« Lorsqu’un voleur est attrapé, il doit être maîtrisé puis conduit devant la police. Parfois, on tue les innocents. L’exemple de la personne qui a été tuée sur l’avenue Kasa-vubu, quand on a essayé de savoir qui était-il, c’était un simple monsieur qui passait sur la route. On a dit seulement voleur et on l’a brûlé vif », a déploré le maire de Mbuji-mayi.

En conséquence, l’autorité urbaine a annoncé des mesures contre les habitants de la ville qui n’interviennent pas quand la population se fait justice dans leurs milieux.

« Quand on tue quelqu’un dans un coin et qui n’est pas assisté par les habitants de ce côté là, nous demanderons à la police de pouvoir les poursuivre pour n’avoir pas assisté la personne en danger », a-t-il souligné.

En définitive, le maire Tshiapota a exhorté la population à respecter la dignité humaine car, a-t-il dit, l’homme est une valeur. « On ne peut pas le tuer comme on tue une vache ou chèvre », a-t-il conclu.

Elie Ngandu

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