Au sortir de la rencontre ce lundi 9 novembre avec le chef de l’État Félix Tshisekedi dans le cadre des consultations nationales, le docteur Denis Mukwege a devant la presse indiqué la nécessité de rompre avec le passé.
« Nus avons profité de cette occasion pour présenter au Chef de l’Etat notre point de vue par rapport à la crise que nous connaissons. Il est claire que pour sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons, que nos dirigeants fassent la rupture avec le passé…avec le système de gouvernance qui a conduit ce pays dans le chaos, les violations graves des droits humains… », A-t-il dit.
S’agissant de la coalition au pouvoir, Denis Mukwege a indiqué que le fait d’appartenir à la coalition ne doit pas indemniser les auteurs des crimes à répondre de leurs actes.
« S’il y a dans la coalition les personnes qui ont commis des crimes, je pense que la coalition ne doit pas être une espèce d’oasis où se cachent les criminels. Les crimes contre l’humanité nous concernent tous. Il n’y a de prescription par rapport aux crimes contre l’humanité. Je ne suis pas juge mais si vous êtes dans la coalition et que vous avez commis des crimes, vous devez répondre de vos crimes. Aujourd’hui, nous avons un président qui n’a pas trempé dans ces crimes. Au moins ça nous avons la certitude », a-t-il déclaré.
Le prix Nobel de la paix 2018 a insisté sur le fait que les crimes ne doivent pas demeurer impunis.
Rachel Kitsita
