Des anciens candidats présidents de la République on été reçus ce jeudi 05 octobre 2020 au Palais de la nation à Kinshasa par le chef de l’État au 4è jour des consultations. Lors des discussions, chacun d’eux a soumis ses propositions au président de la République quant à la résolution de la crise politique qui sévit en RDC.
Pour sa part, Marie josée Ifoku a encouragé Felix Tshisekedi à nommer un nouveau gouvernement.
« Nous avons été consultés et nous nous sommes rendus compte que le peuple ne veut plus de cette coalition parce que il n’arrive pas à manger à sa faim, se faire soigner ou encore aller à l’école. C’est pourquoi, nous encourageons le président de la République à nommer un informateur et que le gouvernement Ilunga tombe parce qu’il nous fait un discours creux à l’assemblée nationale », a-t-elle déclaré.
De son côté, Typhon Kin Kiey Mulumba a rappelé les magouilles orchestrées lors des dernières élections, surtout aux législatives nationales.
« Il faut savoir d’où vient cette crise. il y a eu des choses inacceptables aux législatives nationales. Certains résultats ont été publiés de manière quelconque comme pour le Kwilu dans ma circonscription électorale, on devait s’attendre à cette crise et nous avons chacun remis un mémo au chef de l’État », a laissé entendre l’ancien ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC).
Quant à lui, l’ancien candidat président de la République Seth Kikuni a suggéré au chef de l’État de prendre, à l’issue de ces consultations, des décisions qui seront conformes à la loi.
« J’ai dit au président de la République qu’en prenant sa décision, il doit tenir compte de la stabilité du pays et que cette décision soit constitutionnelle », a-t-il martelé.
Un autre ancien candidat à la présidentielle de 2018 reçu par Félix Tshisekedi, c’est Gabriel Mokia. Ce dernier n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il a appelé à la fin de la coalition FCC-CACH.
« C’est le chef de l’État qui sera comptable devant le peuple, sa relation avec le peuple est une relation de je t’aime moi non plus. Il faut mettre fin à cette coalition. il doit avoir une majorité qui soutiendra son action pendant le reste de son mandat », a soutenu Gabriel Mokia.
Cet avis est aussi partagé par Noël Tshani, un autre ex-candidat à la présidentielle de 2018.
« Le discours du chef de l’État de 6 minutes faisait un diagnostic réel de la situation dans le pays. Certaines institutions qui doivent aider à mobiliser les recettes ne le font pas comme le démontre l’IGF (Inspection Générale des Finances, ndlr) ainsi des réformes s’imposent et la coalition est morte. il faut sortir de ce cadre pour un cadre plus inclusif », a-t-il indiqué.
Il sied de signaler que ces anciens candidats à la présidentielle de décembre 2018 adhèrent tous à la vision du chef de l’État de recueillir les avis des acteurs politiques et sociaux du pays en vue de la création de l’union sacrée de la nation.
Rachel Kitsita