Le président du regroupement politique Nouvelle génération pour le Congo (NOGEC) et membre de la conférence des présidents et rapporteur du Front commun pour le Congo (FCC) a saisi le procureur général près la Cour de cassation pour actes de corruption graves lors du vote des pétitions contre le bureau de l’Assemblée nationale.
À travers une correspondance adressée à la Cour de cassation et parvenue à Actu30.cd, maître Constant Mutamba dénonce plusieurs faits de corruption, en indiquant notamment que certains députés ont affirmé haut et fort avoir reçu de l’argent qui variait entre 10.000, 15.000 et 20.000 dollars américains chacun.
« Qu’en outre, les informations en notre possession renseignent que plus de 15 000 000 USD auraient été distribués aux députés nationaux pendant cette période, et ce, au détriment du peuple congolais qui continue à croupir dans la misère la plus caractérisée », rapporte-t-il.
Ce membre du Front commun pour le Congo (FCC) invite le procureur général près la Cour de cassation à ouvrir une enquête judiciaire en procédure de flagrance et à pouvoir interpeller les députés et autres personnalités politiques qui ont posé les actes de corruption.
« D’où, la nécessíté pour votre autorité, d’ouvrir une enquête judiciaire en procédure de flagrance, conformément à l’article 107, alínéa 2 de la Constitution, en vue de déterminer la source de provenance de ces colossaux fonds et d’établir les responsabilités pénales de tous ceux qui ont concouru, de près ou de loin, à ces pratiques d’antivaleurs ayant plongé notre pays dans ce marasme socioéconomique dont il peine à sortir », fait-il savoir.
Et d’ajouter : « Monsieur le procureur général, les interpellations des députés nationaux et autres responsables politiques que vous pourriez courageusement diligentées feront date et serviront de leçons à tous ces compatriotes qui, depuis des décennies, ont fait de la corruption et de la transhumance un mode vie ».
Rappelons que les députés nationaux ont voté le 10 décembre dernier les pétitions contre les membres du bureau de l’Assemblée nationale dirigée par Jeanine Mabunda. Ce vote a été émaillé de plusieurs rumeurs de corruption des députés nationaux par certains acteurs politiques de tel ou tel autre camp.
Corneille Lubaki