L’Agence de prévention et de lutte contre la corruption a mis en place un plan stratégique national horizon 2020-2030, qui a été officiellement lancé par son coordonnateur Me Ghislain Kikangala ce mercredi 9 décembre, date de la journée internationale de la corruption.
Le lancement de ce Plan stratégique national de lutte contre la corruption à Kinshasa a connu la participation de plusieurs personnalités du pays et cadres des entreprises entre autres le ministre de la communication et médias, le vice-gouverneur de la ville Kinshasa, l’ambassadeur de Belgique, etc.
A cette occasion, Me Ghislain Kikangala a déclaré que l’objectif global dudit Plan est de « renforcer l’intégrité et réduire de façon significative la corruption à l’horizon 2030, en vue d’assainir le climat des affaires, de réconcilier la population avec les institutions et de contribuer à la réduction de la pauvreté ».
Le Coordonnateur de l’APLC a énuméré 3 autres objectifs spécifiques qui sont entre autres :
- Établir une gouvernance reconnue pour son intégrité et son intransigeance par rapport à tout écart d’ordre éthique ;
- Promouvoir un cadre de prévention visant à résorber les activités de corruption ;
- Anéantir les incitations au recours à la corruption à travers une application ferme des lois et un recouvrement des actifs en lien avec les actes de corruption.
Me Ghislain Kikangala a renchéri que la projection sur dix ans, jusqu’à l’horizon 2030, est motivée par le fait que l’APLC entend se démarquer des contingences politiques et de la durée des mandats des animateurs des institutions.
Il a noté en même temps que ce plan se base sur plusieurs éléments à savoir :
- Les principes fondamentaux du système juridique de la République démocratique du Congo;
- Les politiques efficaces et coordonées de prévention de la corruption qui favorisent la participation de différentes parties prenantes ;
- Les principes d’État de droit, de bonne gestion des affaires publiques et des biens publics, d’intégrité, de transparence et de responsabilité.
Le coordonnateur de cette structure de l’État a renseigné par ailleurs qu’ils sont ouverts aux apports des uns et autres principalement de la société civile.
S’agissant du travail abattu depuis son installation au mois d’août dernier, Ghislain Kikangala a souligné que l’APLC, même si elle communique pas de temps à temps sur les enquêtes, travaille sur plusieurs dossiers et apporte déjà des résultats.
Pour rappel, cette structure est l’autorité nationale de référence en matière de lutte contre la corruption en RD Congo. Elle coordonne tous les services et organismes publics en charge de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, la criminalité organisée et les infractions y assimilées.
L’Agence a pour principale mission de définir et mettre en œuvre tous les programmes permettant de détecter les agissements susceptibles d’être considérés comme relevant de la corruption ou d’une infraction y assimilée.
Corneille Lubaki