Le Prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Denis Mukwege, dans un communiqué de ce mardi 5 janvier, indique que l’arrestation et la mise en examen de Roger Lumbala est un pas important pour la justice internationale et la lutte contre l’impunité « dont nombreux auteurs présumés congolais et étrangers continuent de bénéficier ».
Le surnommé « l’homme qui répare les femmes » salue principalement l’engagement du Parquet antiterroriste français de Paris en faveur du Rapport Mapping, à travers lequel sont cités les faits pour lesquels est poursuivi Roger Lumbala.
« Nous saluons l’engagement du Parquet national antiterroriste de Paris pour avoir initié cette première mise en examen prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur base du rapport Mapping de l’ONU concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en République Démocratique du Congo entre 1993 et 2003 », note le communiqué.
Le docteur Denis Mukwege espère, par ailleurs, que les autres pays suivront le pas de la France en diligentant des enquêtes en rapport avec des faits cités dans le rapport Mapping.
« Gageons que d’autres Etats européens diligenteront aussi des procédures sur base de la compétence universelle pour des faits documentés dans le rapport Mapping et soutiendront en parallèle l’Etat congolais à initier un processus de justice transitionnelle pour garantir aux victimes leurs droits à la justice, à la vérité, à des réparations et des garanties de non-répétition », dit-il.
Le dossier Roger Lumbala est une première mise en examen dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur base du rapport Mapping de l’ONU concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo.
Roger Lumbala est poursuivi pour des crimes commis entre juillet 2002 et janvier 2003 dans les provinces de l’Ituri et Haut-Uélé, visant la population civile, auxquels il aurait participé en qualité de dirigeant du groupe armé RCD-N, dans le cadre de l’opération armée dite « Effacer le tableau ».
Corneille Lubaki