Le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo salue l’arrestation depuis le 29 décembre 2020 de Roger Lumbala, acteur politique congolais et ancien chef du mouvement rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD/N).
Pour cette structure de l’ONU, l’ouverture d’une procédure judiciaire contre le président du RCD/N est un signe encourageant dans le cadre de la lutte contre l’impunité des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis en RDC.
Selon le communiqué du parquet antiterroriste français rendu public, ce lundi 4 janvier 2021, Roger Lumbala, âgé de 62 ans, est poursuivi pour des crimes commis entre juillet 2002 et janvier 2003 dans les provinces de l’Ituri et Haut-Uélé, visant la population civile, auxquels il aurait participé en qualité de dirigeant
du groupe armé RCD-N, dans le cadre de l’opération armée dite « Effacer le tableau ».
« Il s’agit de la première mise en examen prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l’Organisation des Nations Unies concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo », note ledit communiqué.
Elaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le rapport Mapping décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003.
Corneille Lubaki