La Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC) a, dans une déclaration rendue public ce samedi 23 janvier, réagi quant au dépôt à l’Assemblée nationale d’une motion de censure en vue de la décheance du premier ministre Sylvestre Ilunga et de son gouvernement.
Ce regroupement membre du Front commun pour le Congo (FCC) invite le chef de gouvernement à ne pas légitimer cette motion, c’est-à-dire à ne pas se présenter à l’Assemblée nationale pour se défendre à ce sujet.
« NOGEC invite le Premier Ministre à ne pas légitimer cette initiative et à laisser l’Union Sacrée aller jusqu’au bout de sa logique de coup d’Etat institutionnel », rapporte cette déclaration.
Cette formation politique dirigée par Constant Mutamba, rapporteur du FCC, qui dénonce un coup d’État institutionnel, considère qu’il s’agit d’une question de non-droit, car le bureau d’âge « qui a une compétence limitée », se déclare « illégalement compétent pour examiner cette motion », avec l’approbation de la cour constitutionnelle à travers son récent arrêt du 14 janvier dernier.
« NOGEC dénonce la grave complicité de la Cour Constitutionnelle, qui a cessé d’être sentinelle de la constitution pour devenir une caisse de résonnance au service de l’union sacrée. A travers son récent scandaleux arrêt, un député peut désormais appartenir à la majorité parlementaire, alors que le parti ou regroupement grâce auquel il a été élu, appartient à l’opposition. Le Bureau d’âge qui a une compétence limitée, et qui fait l’objet d’une procédure de destitution, se déclare illégalement compétent pour connaitre de la motion de censure contre le Premier Ministre », indique cette formation politique.
La NOGEC alerte par ailleurs la communauté tant nationale qu’internationale sur le danger que représente une telle démarche, « qui plonge le pays dans une incertitude préoccupante ».
Notons que cette motion de censure contre le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, déposée vendredi 22 janvier dernier à l’Assemblée nationale, a été initiée par le député national Chérubin Okende.
Corneille Lubaki