La Direction provinciale du parc national des Virunga déplore la mort de 6 éco-gardes survenue lors d’une attaque armée dans la matinée du dimanche 10 janvier dernier et un autre gravement blessé.
À travers un communiqué dont une copie est parvenue à Actu30.cd, lundi 11 janvier, cette organisation promet de traduire en justice les auteurs de cet acte « ignoble ».
Elle précise que les premiers éléments de l’enquête indiquent que ces gardes ont été attaqués par surprise, sans la possibilité de se défendre.
La responsabilité de l’attaque est assignée aux groupes Maï-Maï locaux. « Les pertes de vie parmi les gardes du parc sont d’autant plus injustifiées que ceux-ci déploient des efforts immenses pour protéger le parc et les communautés riveraines de la tyrannie des groupes armés. Leur sacrifice restera dans toutes les mémoires. Aucun effort ne sera ménagé pour traduire en justice les auteurs de cette nouvelle attaque ignoble dans le respect de l’Etat de droit.», peut-on lire dans ce communiqué.
Ce document rappelle la particularité du travail de ces rangers qui, selon la note, n’ont pas un statut militaire pour faire l’objet des attaques armées.
« Les gardes de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) sont des agents de l’Etat congolais chargés de la mise en application de la loi. Ils n’ont pas un statut militaire et leur action ne relève pas du droit des conflits armés. », précise le communiqué.
Par ailleurs, le Parc National des Virunga rassure que ces évènements « tragiques » ne pourront pas arrêter ses programmes de développement menés au bénéfice des communautés riveraines.
Cette énième embuscade intervient après celle du mois d’avril 2020 qui avait coûté la vie à 9 eco-gardes et des civils à Rumangabo, toujours au Nord-Kivu.
Fidèle Kitsa
