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RDC – 38è anniversaire de la mort de Grand Kallé : Ngobila promet de déplacer le corps du chanteur de la Gombe vers la Nécropole

A l’occasion des 38 ans de la mort du chanteur, Grand Kallé, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a déposé, jeudi 10 février 2021, une gerbe de fleurs devant la tombe de ce musicien, au cimetière de la Gombe, à Kinshasa.

C’était en présence de la famille biologique de cet artiste historique, des artistes musiciens et comédiens, notamment le saxophoniste Verkys Kiamwangana Mateta, le comédien Mangobo, ainsi que des membres de l’exécutif provincial de Kinshasa.

Pour ces 38 ans de décès de Grand Kallé, le gouverneur lui a rendu hommage. Gentiny Ngobila a reconnu le talent artistique de Kallé, avant de revenir avec détails sur son parcours musical. Pour Ngobila, Grand Kallé reste le fondateur de la musique congolaise moderne.

« C’est un homme immense, il est le premier à avoir créé un orchestre ou groupe moderne avec des instruments. C’est lui aussi qui a fait orienter la musique congolaise vers le rythme cubain », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « À l’époque, on voyait le Grand Kallé chanter avec sa voix langoureuse, et surtout dramatique, utilisant ainsi un ton assez grave. Ce genre des musiciens, on ne le retrouve plus. Le genre de musiciens qu’on appelle le chanteur à coffret, c’est un chanteur qui pouvait électriser le public rien que par sa voix, sans bouger un seul doigt de sa main. Il reste le père fondateur de notre musique moderne ».

Selon Gentiny Ngobila, Kallé Jeef a tout changé, jusqu’à révolutionner la musique congolaise moderne. Le gouverneur de la ville a aussi reconnu que Grand Kallé a formé de grands musiciens qui ont fait la pluie et le beau temps de la musique congolaise.

Occasion pour ce gouverneur de lancer un message à la nouvelle génération de la musique congolaise de suivre les traces de Kallé.

En outre, le numéro un de la ville de Kinshasa a fait savoir que, sur demande de la famille biologique de feu Kallé, l’on pourrait étudier la possibilité d’exhumer les restes du corps de cet artiste du cimetière de la Gombe qui est devenu un peu étroit, pour la Nécropole entre Terre et Ciel où reposent déjà d’autres grands musiciens du pays, notamment le Seigneur Rochereau Tabu Ley.

De son vrai nom, Joseph Kabasele Tshiamala alias Grand Kallé, l’artiste musicien était décédé à Kinshasa, le 11 février 1983. Il fut le créateur de l’orchestre «African Jazz».

Cet héros de la chanson congolaise a laissé ses empreintes indélébiles de génération en génération, à l’exemple des chansons « Parafifi », « Kallé – Kato », « Sophie mabanzo », « Gauche droite débordement » ou encore « Laura Fatou ». Il est le 1er éditeur congolais en 1960, avec les éditions « Surboom African Jazz ».

Et auteur également de « Indépendance Cha Cha », cette dernière chanson considérée comme étant l’hymne des indépendances africaines (en 1960), a donné une réputation éclectique de la chanson congolaise du 20ème siècle, ou encore « Table ronde ».

Winnie Imana

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