Le ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga, est cité, à travers les réseaux sociaux, dans les dossiers de détournement des frais des enseignants ainsi que dans la création des écoles fictives dans plusieurs coins du pays.
A côté des services de ce ministère qui ont rapidement dénoncé une infox, des voix se sont aussi levés à l’intersyndicale de l’EPST où plusieurs membres s’inscrivent aussi en faux contre cette rumeur, rapportent une note parvenue ce jeudi à Actu30.cd.
« Grâce à la bancarisation et à la fin du règne des agents payeurs, tous les fonctionnaires sont rémunérés par les banques commerciales. Comment dans ce cas là, un Ministre pourrait-il détourner nos salaires? Par quel mécanisme? Sachant que notre paie est préparée par trois Ministères à savoir l’EPST, le Budget et les Finances, comment Bakonga seul pourrait faire mains basses sur les 62 milliards de FC dont parle l’IGF? Il y a anguille sous roche », a indiqué un membre de l’intersyndicale cité dans ladite mise au point.
Les mêmes éléments renseignent qu’en ce qui est de la prétendue création des écoles et même enseignants fictifs, l’intersyndicale avait dénoncé ces mauvaises pratiques avant même l’arrivée du ministre Willy Bakonga à l’EPST.
« C’est un phénomène national récurrent. Pourquoi faire porter le chapeau de tous ces dysfonctionnements à un seul individu qui n’est certes pas parfait mais qui s’est beaucoup battu et a obtenu quand même pas mal de résultats dans notre sous-secteur ? », a lancé ce membre de l’intersyndicale.
Et d’ajouter : « Toute cette polémique étouffe le vrai débat à savoir comment trouver les 2 milliards 400 millions de dollars nécessaires à la mise en œuvre de la Gratuité pour une réussite sans faille de cette réforme. Au lieu de cette réflexion, on nous distrait et on se perd en conjectures ».
La Rédaction
