La société civile du Kasaï Central s’inquiète du retrait annoncé des troupes de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), au mois de juin prochain, vu le travail qui reste à faire dans cette partie du pays.
Jean-René Tshimanga Ntumba, président du Cadre de concertation de la société civile au Kasaï Central, qui s’est livré à Actu30.cd ce
jeudi 19 mars, fait savoir que le retrait de la MONUSCO dans l’espace Kasaï est « précoce », car plusieurs défis restent à relever dans la promotion et la défense des droits de l’homme, dans la médiation entre des communautés en conflit, et dans l’appui du processus électoral.
« La présence de la MONUSCO dans la province du Kasaï Central a contribué à plusieurs choses, d’abord dans la sécurité et protection des civils, la consolidation de la paix. Il en est de même pour la défense et la promotion des droits de l’homme. Et nous ajoutons son accompagnement dans le processus électoral où la MONUSCO a contribué au déploiement des matériels électoraux », a-t-il déclaré.
Jean-René Tshimanga a ajouté que ce retrait ne vient pas au bon moment car certains objectifs ne sont pas atteints dans la collaboration entre la société civile et l’agence onusienne. Et que cela sera une carence pour les acteurs de la société civile qui bénéficient de l’appui inconditionnel de la MONUSCO, a-t-il regretté.
Le président du Cadre de concertation de la société civile du Kasaï Central qui salue, par ailleurs, le travail abattu par la MONUSCO, a promis de pérenniser les actions de cette mission onusienne, car ayant suivi plusieurs séminaires de renforcement des capacités dans plusieurs secteurs.
« Certainement, la MONUSCO nous a formé. Nous allons rester pérenniser ces acquis. Car, nous sommes bénéficiaires de ses multiples formations. Ce retrait devrait se faire progressivement pour nous permettre de tout emmagasiner. Nous restons sereins et confiants pour prendre la relève après leur départ. » a-t-il rassuré.
Il faut signaler que David Mclachlan-Karr, le responsable humanitaire en RDC, a, au cours d’une visite de travail effectuée le 26 février dernier à Kananga, annoncé aux autorités locales la fermeture d’ici juin du Bureau de la MONUSCO dans la région du Kasaï.
Selon lui, cette fermeture ne signifie pas le départ de l’ONU dans cette région. “Nos agences, fonds et programmes ne quitteront pas le Kasaï et l’équipe pays des Nations-Unies restera avec des responsabilités renouvelées et renforcées. Nous continuerons donc à soutenir le gouvernement congolais dans la stabilisation, dans la consolidation de la paix, les droits de l’homme, la protection, la cohésion sociale, la bonne gouvernance et la démocratie”, avait-il dit.
Mwambilayi/Kananga
