A travers un communiqué signé par son président, John Banyene et dont une copie est parvenue à Actu30.cd ce samedi 26 mars, la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu invite certains élus provinciaux et autres notables de la province à s’abstenir de lancer des messages appelant la population à la désobéissance fiscale.
Pour elle, le Nord-Kivu sert actuellement de modèle de par son organisation politique, sociale et économique à travers la République Démocratique du Congo, malgré les difficultés que connait cette province et dont la première est l’insécurité.
« La réussite de la guerre à laquelle fait face toute la République au niveau de la province du Nord-Kivu nécessite les moyens logistiques et financiers qui proviendront des contribuables », peut-on lire dans ce communiqué.
Cette structure estime que la désobéissance fiscale est un signe de crise de confiance entre la population et ses dirigeants.
Avant de s’interroger : « Si la confiance sera ébranlée entre les dirigeants et la population, comment tous deux feront-ils front commun contre les problèmes et défis de la collectivité ? «
La Société Civile Forces Vives recommande par la même occasion au gouvernement congolais de rétrocéder régulièrement au Nord-Kivu sa part dans les recettes mobilisées en attendant l’opérationnalisation de la retenue à la source de 40 ℅ des recettes.
Et à la population de « continuer avec l’élan déjà engagé dans la maximisation des recettes de l’État afin de doter à ce dernier des moyens pour endiguer l’insécurité qui administre un coup dure à l’économie de la province ».
Depuis quelques jours, plusieurs messages appelant la population à la désobéissance civile suite à la recrudescence de l’insécurité dans la partie Est du pays circulent au Nord-Kivu.
Le cas le plus récent est du député provincial, Promesse Matofali qui, dans une conférence de presse animée à Goma, le vendredi dernier, a déclaré que sa base électorale lui a chargé de dire aux autorités congolaises que « si le gouvernement ne met pas fin aux massacres de Beni endéans un mois, la population se donne le droit de ne plus payer les impôts, taxes et redevances de la province et du gouvernement central. »
Fidèle Kitsa