L’Église du Réveil du Congo (ERC) a présenté ses priorités sur le processus électoral en République Démocratique du Congo, ce lundi 5 avril 202 à Kinshasa. Cela en vue des élections apaisées et crédibles en 2023.
Dans son allocution, le représentant légal de l’Église du Réveil au Congo, le prophète Israël Dodo Kamba a relevé les 6 composantes de cet agenda.
Il s’agit de :
- Réformes électorales ;
- Éducation civique et électorale ;
- Observation électorale ;
- Promotion de la participation des femmes et des jeunes et des marginalisés ;
- Justice et sécurité électorale ;
- Médiation et résolution des conflits électoraux.
Pour le pasteur Dodo Kamba, l’église joue un rôle important dans le processus électoral.
« La gestion de l’appropriation du processus électoral détermine la manière dont les membres jugeront le degré d’implication des acteurs de la démocratie. Voilà qui explique l’importance du rôle des parties prenantes qui exigent d’elle un profond engagement », a-t-il indiqué.
Réagissant à la priorité accordée à la désignation des membres de la CENI en lieu et place des réformes électorales, il l’a justifié par la volonté des confessions religieuses d’éviter d’accumuler le retard dans l’acheminement du processus électoral.
Pour le représentant de l’Église de Réveil du Congo, l’accent doit d’abord être mis sur la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) quant aux réformes.
« Les réformes électorales prendront du temps, on a pensé avec d’autres confessions sœurs sous le leadership mené par l’église catholique qui a la présidence de la plateforme, attendre jusqu’à ce que les réformes soient faites, nous mettra en retard. Le temps requis pour la bonne organisation des élections est de 3 ans au moins. C’est la raison pour laquelle la CENI nous a demandé, comme d’habitude, à la présentation d’un candidat, mais on n’exclut pas cette hypothèse. Ce qu’on a demandé dans notre communication, il faudrait qu’il y ait des réformes des lois organiques qui constituent le bureau de la CENI. Ce sont des lois prioritaires en réalité, ça ne va pas prendre du temps. Et par la suite, c’est le bureau ensemble avec l’Assemblée nationale et le Sénat qui vont procéder aux réformes qui restent jusqu’à la dernière année de la tenue des élections », a déclaré Dodo Kamba.
Selon l’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), chaque confession religieuse a déjà procédé au recrutement des candidatures pour le prochain bureau de la centrale électorale. Au final, un consensus sera trouvé pour ressortir un candidat unique des confessions religieuses pour la Présidence de la centrale électorale.
Jaël Moloway
