Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a décidé ce lundi 12 avril 2021 de suspendre toute forme de manifestation quelle que soit sa nature sur l’étendue de la province.
Et cela, après la réunion tenue à Buhene (Nyaragongo) avec le Comité provincial de sécurité. Une réunion qui fait suite aux manifestations organisées contre l’insécurité dans l’Est du pays et pour exiger le départ de la MONUSCO du pays.
Des manifestations anti-MONUSCO qui se sont transformées en conflits inter-communautaires causant ainsi d’énormes dégâts et perte en vie humaine.
« Nous venons de décider, étant donné que les informations que nous avons, dans les manifestants il y a aussi des civils armés, nous décidons, d’ici là, je vais signer ma décision pour arrêter toutes les manifestations même dites pacifiques parce que nous savons que les gens sont en train de profiter de la situation pour créer des incidents meurtriers », a déclaré le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita.
Tout en déplorant l’assassinat de deux conducteurs de moto-taxi la nuit dernière, l’autorité provinciale appelle à l’apaisement de la population.
« Nous appelons tout le monde au calme, nous ne devons pas frayer le chemin à ceux qui veulent détruire l’environnement du Nord-Kivu, il y a ceux qui ont des armes et profitent de s’infiltrer dans des manifestations dites pacifiques mais avec des conséquences comme des personnes qui meurent. Le Nord-Kivu ne peut pas se permettre d’entrer dans le clivage inter-ethnique pour des questions de sécurité. Dans toutes les communautés, il y a des bandits et on ne peut pas généraliser la situation de l’insécurité », a-t-il ajouté.
Le gouverneur Nzanzu Kasivita a annoncé la mise en place d’une Commission composée des différentes couches sociales du milieu, des autorités de Goma et Nyiragongo autour du périmètre conflictuel pour juguler ce conflit et faire régner un climat de paix. Il a également été demandé à l’armée congolaise et à la police de renforcer la sécurité dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Pour rappel, au moins 5 morts ont été enregistrés par la société civile dans ces conflits intercommunautaires. Pendant ce temps, l’autorité provinciale précise qu’un bilan officiel sera communiqué ultérieurement.
Fidèle Kitsa
