Au total, 3.728 cas de la Tuberculose ont été diagnostiqués en 2020 dans la province du Maï-Ndombe. Et pour 2021, 70 décès ont été rapportés sur 1200 cas diagnostiqués cette année dans cette province.
Ces chiffres ont été révélés par le coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre la Tuberculose, le 29 mai à Inongo, chef-lieu de la province du Maï-Ndombe. C’était au cours d’une matinée scientifique organisée à l’intention des décideurs politiques de cette entité.
Pour le docteur José Monama, coordonnateur de ce programme, il est temps de briser le silence, de changer de paradigme et d’agir autrement en responsabilisant davantage les individus, les organisations techniques et financières, les décideurs politiques et les gouvernements à différents niveaux pour prendre en compte, dans leurs plans d’actions, les besoins en santé de la population de la province du Maï-Ndombe.
« La situation de la Tuberculose dans la province du Maï-Ndombe est catastrophique puisque qu’au vu du nombre des cas avec le peu des moyens que nous possédons, c’est effrayant. En 2020, nous avons dépisté 3.728 cas et déjà au premier trimestre 2021, nous sommes déjà autour de 1.200 cas contre 70 décès dus à la Tuberculose. Vous comprendrez avec moi qu’avec le peu des ressources que nous disposons, avec 47 centres de santé de dépistage de Tuberculose où déjà 17 machines sont en panne (…), nous sommes arrivés à dépister autant des malades dans des conditions difficiles. Et pour le dépistage, nous n’avons pas des personnels assez bien formés« , a-t-il déclaré.
Ce coordonnateur a appelé les décideurs politiques à hausser le ton pour changer les choses au niveau de cette province.
« Si les décideurs politiques du Maï-Ndombe n’haussent pas le ton, si on ne marque pas la présence de la province du Maï-Ndombe auprès des organes de décision ou la répartition des biens se font, Maï-Ndombe continuera à demeurer dans ce danger et sera toujours traité comme une entité moins prioritaire en soins de santé pendant que la communauté continue à mourir. Donc, il faudra changer la donne, il faudra changer le paradigme et aussi changer la façon de penser et de faire pour que le Maï-Ndombe soit présent au niveau des organes de décision afin que les équipements et les ressources soient aussi orientés dans la province du Maï-Ndombe », a indiqué José Monama.
Il a, par ailleurs, exhorté les autorités nationales à prendre en compte les problèmes sanitaires de cette province, car cette entité ne reçoit pas grand-chose provenant du gouvernement central pour la prise en charge des patients atteints de la Tuberculose.
Pour rappel, les services de lutte contre la Tuberculose sont intégrés dans les 14 zones de santé que comprend la Division provinciale de la santé du Maï-Ndombe.
Mufu Mabala à Inongo
