La ministre de l’environnement et développement durable, Ève Bazaïba Masudi, a reçu, ce mercredi 26 mai 2021 à Kinshasa, une délégation des chefs coutumiers du Grand Bandundu et Alliés.
Selon le service de communication du ministère de l’environnement, cette délégation était venue lui exprimer ses préoccupations en rapport avec la gestion des terres et des forêts dans le pays.
A l’en croire, bien avant de lire leur mémorandum qui contient leurs préoccupations, ces chefs coutumiers ont investi Ève Bazaïba comme « gardienne du sol congolais ».
« Il s’est agi d’une chaise de l’autorité coutumière, d’un chapeau, d’un coq, d’une paire de pigeons- symboles de porte-parole et gardienne du sol congolais, d’un couteau-pour défendre le sol congolais contre ses ennemis, d’une peau de léopard- signe d’autorité et de pouvoir, des statuettes de girafe et d’Okapi, d’un tapis traditionnel, d’un pagne aux motifs ancestraux, d’une paire de babouches, d’un sac, d’un chapeau en fil de raphia, d’un chasse mouches, une statuette représentant une silhouette féminine-symbole de responsabilité, etc », fait savoir la même source.
Pour ces chefs coutumiers, tous ces présents symbolisent le pouvoir de diriger et d’agir. « Ève Bazaïba a le plein pouvoir d’agir sur le sol congolais », ont-ils dit selon le ministère de l’environnement.
Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée dans le hall du ministère de l’environnement, les 16 chefs coutumiers ont demandé au numéro un de l’environnement de s’investir afin de promouvoir le développement de toutes les provinces de la RDC.
Par ailleurs, ces chefs coutumiers ont au nombre des préoccupations, évoqué certains dossiers en régulation au niveau de la justice. Ils ont sollicité d’elle notamment la dissolution de la société d’exploitation forestière Sodefor et la réhabilitation de la Forescom comme société d’État au profit du peuple congolais. Ils attendent également son intervention pour le paiement de leurs redevances par des sociétés d’exploitation forestière qui œuvrent dans leurs différents territoires, comme l’exige la loi en la matière.
Emery Yakamua