Des députés provinciaux de la ville de Kinshasa membres de l’Union sacrée de la Nation dénoncent, auprès du président du Sénat, la suspension de la session ordinaire de mars par le bureau de cet organe délibérant présidé par Godé Mpoyi.
Pour ces élus provinciaux qui ont déposé un mémo à Bahati Lukwebo, le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a suspendu les plénières pour faire obstruction à la convocation du gouverneur Gentiny Ngobila à qui une question orale avec débat a été adressée par le député Mike Mukebayi.
« Comme vous le savez le député Mike Mukebayi a eu à adresser une question orale avec débat au gouverneur de la ville de Kinshasa, sur la politique générale, la manière dont cette ville est gérée, dans quel état elle se trouve. Malheureusement, on cherche par des manœuvres de toute sorte à faire taire le député Mike Mukebayi. Une demande de levée de ses immunités a été adressée à l’Assemblée provinciale », a déclaré au sortir de cette audience le député Magloire Kabemba.
Et d’ajouter : « Et on ne veut même pas que la plénière se réunisse parce qu’on attend que nous soyons en vacances parlementaires pour que le bureau, par des machinations, par une supercherie, puisse lever ses immunités. Nous sommes au courant de ces manœuvres ».
Le Sénat étant l’émanation des provinces, ces élus provinciaux invitent Modeste Bahati Lukwebo à mener un plaidoyer afin que toutes les autorités compétentes s’impliquent pour la reprise immédiate des activités parlementaires et pour que le contrôle parlementaire ne souffre d’aucune entrave.
Le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa avait indiqué que la suspension des plénières fait suite à la survenue de la 3e vague de coronavirus annoncé le 3 juin dernier par le ministre de la santé.
« Le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a, unilatéralement, illégalement et arbitrairement, décidé de la suspension de la session en cours. Il a tiré prétexte de la crise Covid-19 pour pouvoir fermer l’Assemblée provinciale de Kinshasa, alors que même le chef de l’État n’a pas interdit aux institutions de la République de fonctionner normalement », ont indiqué ces députés de l’Union sacrée.
Corneille Lubaki