Face au dernier rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et la décision du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, de désactiver des cartes de crédit à la Banque centrale du Congo (BCC), le cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et Expert en audit d’entreprises, Luc Kabunangu n’est pas resté indifférent ni amorphe.
En effet, l’actuel ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a donné l’ordre au gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) d’annuler la pratique d’octroi des cartes de crédit prépayées dont bénéficiaient indûment, selon l’IGF qui s’en est plaint et l’a dénoncé, certaines personnalités des différentes institutions de la République.
Soucieux de la bonne gouvernance sous le régime du président Tshisekedi, Luc Kabunangu révèle que le rattachement des cartes de crédit au compte général du trésor par les anciens dignitaires viole intentionnellement l’article 67 du statut de la Banque Centrale du Congo (BCC), d’où le parquet devrait interpeller les bénéficiaires sur base de la dernière dénonciation de l’IGF.
« Le régime d’impunité doit prendre fin pour garantir le peuple d’abord. Des comportements non conformes à l’éthique telles que les dernières révélations à la Banque Centrale face aux défis du pays, crient sur notre conscience« , a déclaré Luc Kabunangu.
Avant d’éclairer l’opinion : « Le législateur interdit expressément à la Banque [centrale] d’accorder des avances ou tout autre type de crédit au
pouvoir central. C’est strictement interdit. Cette violation de la loi emporte un manquement grave dans le chef du gouverneur et la position de celui-ci à la tête de l’institut d’Emission est dès lors incompatible puisque c’est lui qui a laissé faire cette pratique contra legem« .
Par ailleurs, cet expert en bonne gouvernance s’attèle sur l’article 54 de la même Loi sur la Banque qui stipule sur la prescription de l’impossibilité de rester membre du Conseil de la Banque lorsqu’on est reconnu coupable de manquement grave.
Selon des informations, la Rawbank aurait depuis désactivé une trentaine de cartes de crédit; plusieurs d’entre elles avaient déjà expiré.
Parmi les 32 personnes figurant sur la liste, on retrouve notamment plusieurs anciens ministres comme Pépin Guillaume Manjolo (Coopération), José Sele Yalaghuli (Finances), Marie Tumba Nzeza (Affaires Etrangères), tous membres du gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Plusieurs autres proches collaborateurs de l’ancien président Joseph Kabila en ont aussi bénéficié. C’est le cas du général François Olenga, ex-chef de la maison militaire du Raïs – qui aurait été titulaire de l’une de ces cartes entre 2011 et 2019 – de l’ancien président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, de l’ex-ambassadeur itinérant Séraphin Ngwej, ou encore du conseiller diplomatique de l’ex-président Kabila, Barnabé Kikaya Bin Karubi.
CP