La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en République démocratique du Congo, Bintou Keita a, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 3 juin à Kinshasa, passé en revue la situation humanitaire liée à l’éruption volcanique de Nyiragongo.
La cheffe de la MONUSCO a indiqué qu’une mobilisation de 1,2 million de dollars américains a été faite par la communauté humanitaire en faveur des déplacés.
« La communauté humanitaire a déjà mobilisé des fonds d’urgence, notamment 1,2 million de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) pour venir en aide aux déplacés« , a déclaré Bintou Keita.
La patronne de la MONUSCO a aussi révélé le nombre des déplacés dans les différents sites.
Selon Bintou Keita, plus de 230.000 personnes ont été déplacées. « C’est un exode d’une ampleur quasi inédite », a-t-elle fait savoir, exprimant au passage la disponibilité des Nations-Unies à aider les victimes.
« Dès le premier jour de cet exode, la MONUSCO a fait tout ce qui était en son pouvoir pour fournir de l’eau et de la nourriture aux populations déplacées. Les agences et programme des Nations-Unies également. Les Nations-Unies sont pleinement mobilisées, notamment pour apporter de l’eau aux déplacés, en particulier à Sake où les besoins sont les plus criants, ou à Minova et Rutshuru par exemple, où le PAM a commencé les distributions« , a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, la MONUSCO a aussi apporté une aide à l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), dont 13 vols techniques de reconnaissance au dessus du volcan et des drones qui ont été mis à la disposition.
S’agissant de l’état de siège, Bintou Keita a réaffirmé l’appui de la MONUSCO conformément avec son mandat. « État de siège ou pas, très clairement, notre mandat, notre rôle dit qu’il faut appuyer les FARDC et la PNC. Et donc, c’est un travail qui continue avec les patrouilles conjointes mais aussi avec les différentes opérations qui sont menées. », a-t-elle rappelé.
Elle a, en outre, appelé les congolais à soutenir les FARDC et la Police dans la lutte contre l’insécurité dans les deux Kivu et en Ituri.
Jaël Moloway