Réuni en Conseil des ministres, jeudi 10 juin, le gouvernement provincial du Kasaï a, à travers une correspondance adressée à l’Assemblée provinciale, émis des avis et considérations quant au travail effectué par la Commission d’enquête parlementaire sur plusieurs questions, notamment celle liée au prêt de 2 millions de dollars américains, contracté à Afriland First Bank par le gouverneur déchu, Dieudonné Pieme.
Contrairement à la décision de l’Assemblée provinciale qui, dans ses observations, avait décidé de décliner la responsabilité de payer ce prêt de 2 millions, le gouvernement provincial confirme que ce contrat a été signé de manière régulière.
« Le gouvernement provincial considère que ce crédit bancaire a été régulièrement contracté impliquant tous les partenaires ou acteurs dans la procédure relative à son contrat », peut-on lire dans cette correspondance du gouvernement provincial dont une copie est parvenue à Actu30.cd ce vendredi 11 juin.
Et de poursuivre : « Si la gestion de ces fonds pourrait être un problème sur base duquel une motion de censure a été prise et votée par l’Assemblée provinciale du Kasaï, il reste néanmoins évident que la manière de gestion de ces fonds ne peut nullement pousser la partie contractante (gouvernement provincial) à annuler unilatéralement le contrat ».
Le gouvernement provincial du Kasaï indique qu’annuler ce contrat unilatéralement comme déclaré par l’Assemblée provinciale serait une « violation flagrante des clauses ».
Cependant, l’exécutif provincial du Kasaï réaffirme sa volonté de respecter les clauses de ce contrat pour la « dignité, la responsabilité et l’honneur » de la province tout en se fondant sur le principe de « continuité des affaires de l’Etat. C’est-à-dire, le gouvernement présent ou à venir sera dans l’obligation de respecter les clauses de ce contrat.
Rappelons que dans leur feuille d’observation formulée à l’issue du contrôle parlementaire, la Commission d’enquête parlementaire avait fait savoir que la province a décliné la responsabilité de ce prêt de 2 millions de dollars pris à Afriland First Bank, notamment pour des « indices de complicité » entre la banque et le gouverneur déchu.
Janderson Nyembue/Kasaï