La séance plénière prévue à 10 heures du lundi 28 juin 2021 à l’Assemblée provinciale du Kasaï oriental n’a pas eu lieu suite à l’arrivée du vice-président et président intérimaire Nfunyi Minanuji et le rapporteur Mukendi Konyi vers 17h30 au siège de l’organe délibérant, provoquant la colère de leurs collègues.
Après l’arrivée de ces deux membres, un groupe de 13 députés provinciaux qui veulent le départ du vice-président et le rapporteur pour incompétence et détournement, se sont mis à manifester dans l’hémicycle, renversant la tribune et les micros. Ils ont exigé la mise sur pied d’un bureau provisoire, devant conduire les travaux des plénières jusqu’au traitement de leurs pétitions.
Très en colère, les députés provinciaux signataires de la pétition samedi, ont dénoncé le trafic d’influence des incriminés et leurs complices qui marchent avec le « nom du chef de l’État « .
« Nous attendons que le secrétaire administratif de l’Assemblée convoque la plénière, ces deux membres du bureau n’ont plus qualité », a déclaré un autre député provincial.
Hués par leurs collègues députés provinciaux, le vice-président Kizito Nfunyi Minanuji et le rapporteur, Mukendi Konyi, qui se sont présentés tardivement à l’Assemblée provinciale avec des personnes présentées comme provenant de la présidence, n’ont pas eu d’autres choix que de repartir, et renvoyer la plénière au lendemain, soit ce mardi 29 juin à 10 heurs, de Mbuji-mayi.
Il sied de signaler que les 12 députés proches du président Ives Muamba Kadima retenu à Kinshasa depuis la destitution de l’ancien gouverneur de province Jean Maweja Muteba, exigent le départ du vice-président et du rapporteur qu’ils accusent de proférer des injures en public et sur les médias à l’endroit de leurs collègues.
Il faut préciser que cette crise s’est aggravée depuis le mois d’avril dernier à l’organe délibérant de la province après l’examen de la motion de défiance initiée contre l’ancien gouverneur Jean Maweja Muteba, début avril dernier.
À noter que cette scène s’est déroulée en présence des plusieurs autorités sécuritaires et des nombreux éléments de la police de la province.
Elie Ngandu/Kasaï Oriental