Le groupe de 13 personnalités politiques et de la société civile (G13) souligne que les grandes options de réforme électorale n’ont pas été retenues dans la proposition de loi sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) adoptée récemment à l’Assemblée nationale.
D’après ces acteurs politiques et de la société civile parmi lesquels Delly Sessanga, Claudel Lubaya ou Jacques Ndjoli, ces innovations concernent, entre autres, les questions touchant à l’indépendance de la CENI et de ses membres ou encore au contrôle opérationnel et financier de la centrale électorale.
« Le G13 note ainsi que la grande ambition de la réforme, esquissée par consensus lors des consultations menées par le G13, a été sacrifiée sur l’autel du partage des postes au Bureau de la CENI, au profit d’une réformette sans envergure et sans prétention de changer la gouvernance électorale », rapporte ce communiqué du 9 juin dont une copie est parvenue à Actu30.cd.
Pour le G13, cette loi telle qu’adoptée à l’Assemblée nationale ne concourt pas à la tenue des élections libres, démocratiques, crédibles, inclusives et transparentes.
À cet effet, ces personnalités recommandent principalement au Sénat, lors de la seconde lecture, « de jouer pleinement son rôle de deuxième et ultime chance pour sauver la démocratie du naufrage, en réaffirmant les options essentielles de la réforme ».
Il faut noter que l’innovation contenue dans la proposition de loi de Christophe Lutundula sur la dépolitisation du bureau de la CENI a été élaguée au niveau de l’Assemblée nationale.
La loi à la chambre basse du Parlement consacre, pour la composition du bureau, que seul le président soit désigné par les confessions religieuses, alors que les autres membres du 1er vice-président au questeur adjoint, seront désignés par les composantes Majorité et Opposition.
Corneille Lubaki