Le ministre des Transports, Voies de communication et de Désenclavement, Chérubin Okende Senga, a affirmé que sur près de 300 aéroports et aérodromes confondus que compte la République démocratique du Congo, aucun d’entre eux ne répond aux normes et certification internationale édictées notamment par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Chérubin Okende s’est exprimé, lundi 21 juin, devant l’Assemblée plénière du Sénat en marge de la présentation de 6 projets de loi portant ratification des instruments juridiques internationaux en matière de l’aviation civile.
Devant les élus des élus, le membre du gouvernement Sama a souligné la nécessité des réformes en vue de relever les défis dans ce secteur.
« Je suis triste de vous dire que pas un seul de nos aéroports ne répond à des normes internationales. Il y a de l’effort à faire. Le ministère des Transports, Voies de communication et de désenclavement est totalement engagé à relever ces défis. Pour arriver à la certification des aéroports, il y a des critères minima à remplir. Dois-je vous dire ici que même les plus grands aéroports, ainsi réputés de notre pays, n’ont pas de certification. La certification se fait sur base de ces normes internationales telle qu’édictées notamment par l’OACI« , a-t-il déclaré.
Chérubin Okende a relevé aussi que l’incompatibilité de l’aviation civile congolaise aux normes internationales est la principale cause qui, malheureusement, continue de justifier l’inscription et le maintien de la RDC sur la liste noire de l’Union Européenne.
« Et le défi auquel notre République est confrontée, actuellement à travers son Gouvernement qualifié de Gouvernement des « Warriors », est notamment celui de sortir de cette fameuse liste noire », a-t-il ajouté.
Pour le ministre des Transports, le 6 projets de ratification concourront aussi à la rationalisation du cadre juridique de l’aviation civile qui est une des conditions sine qua non en vue de la sortie de la RDC de la liste noire de l’Union Européenne.
Les 6 projets ont été jugés recevables et transmis à la commission Relations extérieures du Sénat pour des corrections approfondies avant son traitement et adoption à la plénière du jeudi 24 juin prochain.
Corneille Lubaki