La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en République démocratique du Congo, Bintou Keita, condamne la multiplication des messages incitant à la haine, violence et hostilité entre les communautés dans plusieurs provinces.
Message relayé par le porte-parole de la MONUSCO, Mathias Gillmann, au cours de la conférence de presse tenue ce mercredi 16 juin 2021, au siège de la mission onusienne à Kinshasa.
La cheffe de la MONUSCO appelle les leaders politiques et communautaires à éviter d’utiliser un langage discriminatoire.
« J’appelle les leaders de tous bords politique et communautaire à s’abstenir d’utiliser un langage discriminatoire et provocateur sur la base d’affiliation ethnique qui pourrait conduire à davantage des divisions dans la société et en fin de compte, à la violence« , a fait savoir Bintou Keita.
Pour la cheffe de la MONUSCO, ce comportement est contraire au droit international et à la législation congolaise.
« L’incitation à la haine, la violence et l’hostilité est contraire au droit international et à la législation congolaise. Elle est un abus du droit à la liberté d’expression qui est le fondement d’une société démocratique« , a-t-elle ajouté.
Pour le porte-parole de la MONUSCO, ces appels à la haine s’inscrivent dans un contexte des conflits à l’Est de la République démocratique du Congo, précisément dans les hauts plateaux du Sud Kivu, au Nord-Kivu et en Ituri mais aussi dans le grand Katanga, Maï-Ndombe et même à Kinshasa.
D’après Mathias Gillmann, la MONUSCO encourage le Parlement à adopter la proposition de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie et se tient prête à soutenir les juridictions congolaises pour engager des poursuites, conformément à la législation.
Jaël Moloway