Au cours d’une conférence de presse tenue, vendredi 18 juin à Kinshasa, Afrecan Ressources Watch « Afrewatch », une organisation non gouvernementale œuvrant dans le secteur des ressources naturelles, a dénoncé la faible réalisation des obligations de la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines) vis-à-vis de l’Etat congolais.
Pour cette structure de la société civile, installée dans la province du Lwalaba à Kolwezi depuis 2008, la Sino-congolaise des Mines n’a remboursé que 83 millions de dollars américains sur les 6 milliards du capital investi considéré comme dette, alors qu’exhoneré des impôts et ne participant pas au développement des communautés de base comme le font d’autres sociétés comme Tenke Fungurume Mining (TFM).
À l’en croire, il y a eu 23 engagements dans la convention signée entre la Sicomines et la RDC, et le taux de réalisation se situe à moins de 50 %.
À cet effet, Afrewatch a recommandé au président de la République de renégocier le contrat entre les deux parties pour, a précisé cette ONG, « permettre à chaque partie d’exécuter ses obligations ».
« Nous demandons au président de la République qui a eu à effectuer une mission à la Sicomines que ce projet, si l’État congolais ne pouvait pas s’engager à demander la renégociation, ça sera de la dette publique qui va augmenter d’ici 2034« , a déclaré Emmanuel Umpulu, directeur exécutif de Afrewatch.
Par ailleurs, cette structure de la société civile révèle que sur le projet Sicomines, jusque-là, c’est la RDC qui perd.
« Donc, il est temps que les parties se mettent au tour d’une même table pour regarder le respect des engagements et pourquoi pas revoir », a-t-il suggéré.
En outre, Afrewatch a recommandé un audit de l’Inspection générale des finances (IGF) d’évaluer la convention qui fait perdre à la population congolaise des milliards « si on n’en prend garde ».
« Nous avons demandé pour ça, qu’on puisse initier un audit, pour évaluer le projet Sicomines et nous avons beaucoup d’institutions dans notre pays qui peuvent faire ce travail, nous avons l’Inspection générale des finances (IGF), nous avons la Cour des comptes qui est là qui peut faire le travail », a fait savoir le directeur exécutif de Afrewatch.
Emery Yakamua