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RDC : La CENCO constate une « faiblesse » de l’État qui ne favorise pas la maîtrise de la gestion des ressources minières et forestières

La session sur le renforcement des capacités des évêques s’est clôturée jeudi 24 juin 2021. Axée sur le thème : « L’église en RDC face aux enjeux de l’environnement et des ressources naturelles pour la protection du Bassin du Congo et la sauvegarde de notre maison commune Covid-19. Résilience des diocèses face aux impacts », cette session de 4 jours s’est achevée par des constats, notamment celui de la faiblesse de l’État congolais qui ne favorise pas la maîtrise de la gestion des ressources minières et forestières du pays.

Cette session était inscrite dans le cadre d’une assemblée plénière extraordinaire des évêques, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO ), élargie à leurs proches collaborateurs dans la pastorale des diocèses mais aussi aux acteurs de plusieurs secteurs ayant trait à l’environnement et à l’exploitation des ressources naturelles du Congo.

Durant 4 jours, plusieurs sous thèmes ont été exploités par les participants, notamment l’enjeu de l’environnement et des ressources naturelles, la situation environnementale dans le monde et le bassin du Congo, les regards croisés sur les ressources naturelles de la RDC, les témoignages des entreprises, notamment la Gécamines, Glencore, SNEL, Regideso…

Les participants ont planché également sur la forêt, les tourbières et biodiversité, peuple autochtone, le foncier, aménagement du territoire, urbanisme et habitat, eau et électricité, terre et agriculture ainsi que l’industrialisation de la RDC.

Plus loin, les débats qui ont suivi les communications relatives aux sous thèmes évoqués ont conduit au constat suivant :

  • Les richesses naturelles connaissent une surexploitation dans un contexte d’irresponsabilité et d’indifférence ;
  • L’injustice climatique à la base des inégalités sociales ;
  • La faiblesse de l’État congolais ne favorise pas la maîtrise de la gestion des ressources minières et forestières et ;
  • La faible implication de l’église sur le débat sur les enjeux écologiques.

Ces constats ont, cependant, alimenté les analyses dans les carrefours mis en place sur base de 6 provinces ecclésiastiques, à savoir Kinshasa, Mbandaka, Kisangani, Lubumbashi, Kananga et Bukavu qui ont identifié et formulé des recommandations pertinentes qui seront coulées en textes dans le cadre de l’écologie dans les prochains jours.

Prenant la parole, le vice-président de la CENCO, monseigneur José Moko, a invité ses pairs à se pencher sur la question de la sauvegarde du bassin du Congo.

« Tant des formations reçues indiquent combien il était important de nous pencher sur la question de la sauvegarde du bassin du Congo pour le besoin de l’humanité face aux nécessités d’exploitation des ressources naturelles pour assurer le développement des populations qui vivent dans ce bassin », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Une attitude d’indifférence et de passivité de notre part serait dangereuse, car elle risquerait de couper l’église de sa mission d’éveilleur des consciences et de plaideur pour l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres et pour le développement intégral de l’homme congolais. »

Il sied de signaler que ces assises ont connu la présence du cardinal Tackson, préfet du Caster pour le service du développement humain et intégral, pour le compte du Saint Siège. Mais aussi du nonce apostolique en RDC.

Cette session a été organisée par la CENCO, spécialement par la commission episcopale des ressources naturelles (CERN) et a connu également la participation de la vice-première ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, du ministre de l’Industrie, Julien Paluku, les membres des secteurs privés, de la société civile, de l’église, des experts de l’administration publique, des représentants des peuples autochtones, de l’autorité coutumière ainsi que des professeurs d’universités.

Yannick Ekutshu

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