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RDC : La Fondation Panzi appelle les autorités à concevoir « sans tarder » une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle

Dans un plaidoyer signé par le docteur Denis Mukwege, ce samedi 5 juin 2021, la Fondation Panzi appelle à l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

« Dans le cadre des efforts en cours au niveau des autorités congolaises, la Fondation Panzi exhorte les responsables politiques à concevoir sans tarder une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle, avec la participation de la société civile et le soutien de la communauté internationale. Cette stratégie devra prendre en compte les besoins des survivant.e.s et des communautés affectées, et devra envisager une complémentarité entre les différents mécanismes de la justice transitionnelle, judiciaires et extra-judiciaires, en vue de mettre fin à l’impunité et garantir aux victimes leurs droits à la non-répétition des atrocités, à la justice, à des réparations et à la vérité pour parvenir à la réconciliation et à l’instauration d’une paix et d’un développement durables », écrit la Fondation Panzi dans son plaidoyer.

Cette fondation dirigée par le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, indique également que ce plaidoyer est fait dans le sens d’alimenter le débat dans le cadre des efforts de la société civile congolaise pour contribuer à l’élaboration d’une stratégie de justice transitionnelle, en mettant l’accent sur la nécessité de prioriser les poursuites judiciaires et l’assainissement des forces de sécurité.

Mais aussi « d’entamer un dialogue constructif avec les autorités congolaises et les partenaires internationaux, au premier rang desquels figure le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH), mandaté par le Conseil de Sécurité et le Conseil des Droits de l’Homme pour apporter son assistance technique aux autorités de la RDC en matière de lutte contre l’impunité et de justice transitionnelle

Par rapport à la complexité de l’implication des pays étrangers dans les atrocités commises en RDC, ce plaidoyer note que la spécificité de la situation de la RDC en matière de justice transitionnelle tient au fait que « les crimes internationaux n’ont pas été exclusivement commis dans le contexte de conflits armés internes, mais aussi et surtout dans le contexte de conflits armés internationaux ou internationalisés de par l’intervention de nombreux pays tiers. Il s’avère donc indispensable de prendre en compte l’implication de ces pays dans l’élaboration de la stratégie et dans la conception des quatre principaux mécanismes de justice transitionnelle qui devront être mis en œuvre ».

Ayant toujours comme fondement le Rapport mapping, la Fondation Panzi poursuit donc son combat pour lutter contre l’impunité en République démocratique du Congo, saluant au passage un président de la République, Félix Tshisekedi, qui n’a pas été impliqué dans ces crimes commis en République démocratique du Congo dont une tranche a été documentée par le Rapport mapping, soit de 1993 à 2003.

Rédaction

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