La loi modifiant et complétant la loi portant fonctionnement et organisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) votée par l’Assemblée nationale, ne cesse de susciter des réactions.
Dans une interview accordée à Actu30.cd ce vendredi 11 juin 2021, Bisphop Abraham Djamba, directeur exécutif du Réseau gouvernance économique et démocratie, s’est dit non satisfait de cette loi car elle apportera encore plus de problèmes au pays.
« Nous ne pouvons pas être satisfait avec une telle loi parce que la substance même de la réforme, c’était la dépolitisation de la CENI. Comme les députés ne sont pas arrivés à la dépolitisation de la CENI, nous pensons que cette loi apportera encore beaucoup plus de problèmes parce que les politiciens ont plus de postes au niveau du bureau de la CENI, ça ce n’est pas de bon augure », a-t-il fait savoir.
Pour Bisphop Abraham Djamba, la CENI est l’arbitre entre les politiciens. De ce fait, a-t-il souligné, il est normal qu’il ait une personnalité neutre pour que l’arbitrage se passe sans partialité.
À en croire cet acteur de la société civile engagé dans le plaidoyer pour les réformes électorales, les députés ont voulu la répolisation de la centrale électorale.
« Cette réforme, nous l’avons voulue pour la dépolitisation de la CENI. C’est-à-dire, pour rendre la CENI plus neutre, plus indépendante de sorte qu’il n’y ait pas d’influence politique dans le fonctionnement de la CENI. La loi qui est sortie de la commission PAJ de l’Assemblée nationale montre que les députés ont beaucoup plus voulu la repolitisation de la CENI », a-t-il indiqué.
C’est le vendredi 4 juin que la loi modifiant et complétant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI a été adoptée par l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi a été initiée par Christophe Lutundula, actuel vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères.
Jaël Moloway