Alors que la remise et reprise est annoncée pour le 2 juillet prochain, un collectif de plus de 10 ONG des droits de l’homme et mouvements citoyens appelle le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à surseoir à l’exécution de l’ordonnance nommant le nouveau comité de gestion du Cadastre minier (CAMI).
D’après leur déclaration signée le 27 juin, ces ONG et mouvements notent que l’ordonnance portant nomination du nouveau comité de gestion de CAMI a été signée le 27 décembre 2018, soit quelques jours avant les élections ayant vu Tshisekedi emportait la présidentielle.
Soulignant que cette ordonnance présente « un caractère dangereux et malicieux », ce collectif évoque au total 6 raisons qui concourent à l’inexécution de cette mise en place, à savoir :
1.L’inexistence de la copie certifiée conforme dans les archives du ministère des mines
2.La volonté de la Ministre des mines à installer seulement la DG du CAMI en lieu et place de chercher à installer tous les bénéficiaires de cette ordonnance. Cette volonté cache une fraude.
3.La mise à l’écart par la Ministre des mines du Président du conseil d’administration du CAMI, un de bénéficiaires de cette ordonnance
4.La désuétude de cette ordonnance pour le simple fait que plusieurs de bénéficiaires de cette ordonnance sont actuellement membres du gouvernement sans être entrés en fonction comme membres du comité de gestion ou conseil d’administration du CAMI
5.Quelques-uns de bénéficiaires de cette ordonnance sont débiteurs insolvables du FPI. Les investir serait une récompense aux détourneurs des deniers publics et un moyen de leur permettre d’hypothéquer de nouveau nos ressources minières pour trouver de quoi rembourser les prêts non payés du FPI
6.La présence d’un lobby Libanais derrière cette ordonnance pour la faire exécuter.
Les ONG de droits de l’homme et mouvements citoyens en appellent aussi à l’intervention urgente du Président de la République Félix Tshisekedi sur ce dossier.
La remise et reprise au CAMI est déjà reportée à deux reprises suite à la controverse liée principalement au fait qu’aucune copie certifiée de l’ordonnance n’est arrivée au cabinet du ministère des mines, alors chapeauté par Martin Kabwelulu.
Corneille Lubaki