Au cours d’une conférence de presse organisée, ce vendredi 3 juin à Kinshasa, le présidium de LAMUKA, par le biais de son président en exercice, Adolphe Muzito s’oppose à la démarche « unilatérale » des députés sur la question des réformes électorales.
« Nous nous opposons à cette démarche, à savoir, la manoeuvre visant à adopter unilatéralement, sans minimum de consensus, sans consultation, d’une loi essentielle, celle qui organise la CENI. La CENI par laquelle le bonheur ou le malheur du peuple congolais peut arriver. C’est par cette CENI là que les élections de 2018 ont donné des résultats falsifiés que nous connaissons », a déclaré Adolphe Muzito.
Et d’ajouter : « La chance consistera cette fois là qu’on tire des leçons en faisant des réformes qui permettent de corriger la configuration de la CENI ainsi que des réformes concernant tout ce qui touche aux élections »
Le présidium de LAMUKA se dit surpris du fait que les propositions de LAMUKA en la matière n’ont pas été prises en compte par l’Assemblée nationale.
« Nous avons fait des propositions qui consistent à dépolitiser la CENI, qui consistent à la rendre neutre. Et les autres n’ont pas pas pris en compte ces propositions. Encore que pour nous, ces propositions n’étaient pas nécessairement les meilleures. Nous pensions que c’était une idée et c’est qui est essentiel, c’est la forme qui consiste à consulter les autres, à discuter« , a indiqué Adolphe Muzito.
Il appelle à la mise en place d’une loi neutre, donnant la même chance à tous les compétiteurs.
Évoquant la question de la congolité, le président en exercice de LAMUKA refuse toute loi qui va menacer la cohésion de la RDC.
« Nous ne voulons pas d’une loi qui menace le Congo dans son existence. Tout ça, tant que le peuple ne sera pas souverain pour s’auto déterminer, y compris pour cette question là, sur laquelle on peut l’interroger, il y a rien qui sortira des individus dans leur le règlement des comptes alors qu’ils sont supposés être ensemble. Nous pensons que c’est le peuple qui pourra se déterminer sur cette question, y compris dans une approche qui consisterait à le consulter referendairement parlant. »
Pour rappel, le présidium de LAMUKA avait appelé à la convocation d’une table ronde avec la médiation des conféssions religieuses entre la CENI, la majorité, le FCC et LAMUKA en vue de trouver un consensus sur des questions électorales.
Par contre, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a affirmé, au cours de la plénière de ce vendredi 4 juin, avoir appelé l’opposition, par le biais des confessions religieuses, pour discuter autour de cette question de la CENI mais elle ne s’est pas présentée.
Yannick Ekutshu