La proposition de loi du député national, Daniel Mbau, relative à la dot n’a pas reçu un écho favorable auprès du président du Conseil supérieur de l’Autorité traditionnelle et coutumière, Sa majesté Mfumu Difima.
Dans une interview accordée à Actu30.cd, le jeudi 22 juillet, cette autorité coutumière a appelé le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia, à renvoyer cette proposition de loi aux chefs coutumiers.
« Je voudrais, par cette occasion, inviter le président de l’Assemblée nationale de nous renvoyer ce projet de loi. D’envoyer d’abord ce député à la consultation avec les chefs coutumiers. N’enervez pas les chefs coutumiers parce que c’est un plaisir ! Au village, 200 $ sur base de quoi ? », s’est-il interrogé.
Pour Mfumu Difima, le député national Daniel Mbau aurait dû d’abord consulter les autorités coutumières dans sa démarche.
« Ne confondons pas ce qu’on appelle les exactions en ville et les confondre à la vie des congolais. Je ne vais pas un débat qu’il amène au niveau de l’Assemblée nationale, parce que cette chambre ne représente pas la coutume. Il veut parler d’une loi qui concerne la coutume, il aurait mieux fait de commencer par la consultation avec la coutume », a-t-il fait savoir.
Pour le président national du Conseil supérieur de l’Autorité traditionnelle et coutumière, la constitution dans son article 207 reconnaît l’autorité coutumière et la loi numéro 15/015 du 25 août 2015 donne le plein pouvoir à l’autorité coutumière.
Par ailleurs, Mfumu Difima a appelé au respect de la coutume en République Démocratique du Congo.
Pour rappel, le député Daniel Mbau a déposé, le 21 juillet, au secrétariat de l’Assemblée nationale, une proposition de loi modifiant le Code de la famille. Ce projet apporte de nouveaux points, notamment la formalisation des fiançailles et la pénalisation des abus qui interviennent durant cette étape qui précède le mariage. Ledit texte fixe aussi le coût de la dot à 500 dollars américains en milieux urbains et 200 USD en milieux ruraux.
Jaël Moloway