La Coordination de la Faculté de communication sociale de l’Université Catholique du Congo (UCC) a organisé, le 22 juillet au siège de cette institution située dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa, un atelier de réflexion sur les enjeux socioprofessionnels dans les métiers de la communication en République démocratique du Congo.
Plusieurs experts en communication ont exposé, notamment sur la problématique de la contribution de l’État en faveur du secteur des médias, mais aussi sur la communication de crise en temps de Covid-19.
Nicolas Lianza, directeur de cabinet du ministre de la communication et médias, a planché sur la contribution de l’État en
faveur des médias publics.
Pour lui, l’apport de l’État dans le métier de la presse se situe à trois niveaux, à savoir : l’encadrement juridique, l’encadrement financier et au niveau technique. Au niveau juridique, le président de la République, à travers le premier ministre, prévoit les états généraux de la communication et des médias, de grandes assises qui vont réunir tous les acteurs des médias pour réfléchir ensemble afin de porter des solutions, entre autres, juridiques et financières au secteur médiatique congolais.
À cet effet, Nicolas Lianza note que le gouvernement a mis l’accent sur la redevance audiovisuelle qui est une taxe au profit des établissements publics audiovisuels.
« Cette taxe permettra de redonner à nos chaînes publiques, nos radios publiques, leur pleine capacité afin qu’elles puissent bien faire leur travail. », a-t-il indiqué, évoquant également la mise en place, au plan technique, de la Télévision Numérique Terrestre (TNT).
Pour sa part, Al Kitenge, expert en communication, a martelé sur la stratégie de communication que doit comprendre un communicant en temps de crise.
« Il m’a été demandé de parler de la communication en temps de crise. Et Il y en a deux en ce moment : la première, c’est la toute petite, celle du volcan Nyiragongo et la deuxième, c’est la plus grande, elle est mondiale, c’est celle du Coronavirus. Lorsque cette pandémie a commencé, nous n’étions pas préparés mais nous avons commis l’erreur de ne pas mettre en place une cellule de communication… Et dans cette situation, il est important de savoir que chaque chose que vous dites a de l’impact. Il faut se rendre compte qu’aussi bien le contenu et le contenant sont importants en temps de crise« , a fait savoir Al Kitenge. Ce dernier a aussi insisté sur la notion du temps dans la communication pendant le moment de crise.
De son côté, Thierry Kambundi, journaliste à la radio Top Congo FM, a notamment évoqué le phénomène coupage qu’il faut, selon lui, bannir au sein de la corporation.
Mais cela prendra du temps, a-t-il reconnu, notant le fait que « la pratique est tellement ancrée dans nos habitudes« . Il a aussi appelé à l’observance de l’éthique journalistique.
Notons que ces assises ont été sanctionnées par une cérémonie de vernissage du tout premier numéro du magazine « Alma Mater ». Il s’agit d’un support élaboré par des étudiants de la Faculté de la communication sociale. Et cela, en vue de rendre hommage au Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Cette oeuvre des étudiants a été baptisée par quelques professeurs dont Ribio Nzeza.
Ghyslaine Kanda