Le couvre-feu décrété, le 08 juillet dernier, puis prolongé le 12 juillet pour 7 jours dans la province du Maniema, a expiré le lundi dernier. À cet effet, aucune communication n’est faite jusque-là par le gouvernement provincial sur la prorogation ou non de cette mesure. Ce silence des autorités provinciales inquiète la société civile de la ville de Kindu.
C’est le cas de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI/Maniema) qui fustige le silence « coupable » de l’exécutif provincial et l’appelle à rendre compte à la population en termes de bilan.
« Le délai du couvre-feu a expiré, on attend du gouvernement provincial une communication concernant cette mesure, mais rien n’a été fait. Voilà pourquoi nous ; de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, nous appellons les autorités qui ont pris cette décision à nous présenter le bilan des activités menées pendant cette période de 11 jours, parce que jusqu’au jour d’aujourd’hui, la population est en train de décrier un tel comportement de la part des autorités qui ont pris cette mesure sans que la population soit avisée en avance », a déclaré maître Michel Kasonda, président de la NDSC.
Par ailleurs, il a affirmé que plusieurs dérapages ont été enregistrés durant la période du couvre-feu dans la ville de Kindu.
« Nous avons vu des gens qui ont été blessés pendant cette période parce qu’il y avait des tracasseries par-ci, par-là. Nous disons que le bilan est négatif. Jusque-là on ne sait pas pourquoi les autorités se réservent, elles étaient trop pressées pour prendre cette mesure, mais pour donner le bilan, rien n’est pressé jusque-là », a-t-il déploré.
Il sied de rappeler que le ministre provincial de budget faisant intérim du gouverneur du Maniema en mission au Sud-Maniema, a décrété, depuis le jeudi 8 juillet de cette année, un couvre-feu sur toute l’étendue de la ville de Kindu de 20 heures à 5 heures du matin.
Cette mesure a été prise à l’issue du Conseil provincial de sécurité, afin de permettre aux services de sécurité de traquer les bandits à mains armées qui déstabilisent les paisibles populations au Maniema.
Prince Mwembo/Maniema